Quelques jours après le décès d’une jeune femme lors d’une randonnée, causé par un ours, le Parlement roumain a approuvé, en urgence le lundi 15 juillet, une loi autorisant l’abattage de près de 500 ours en 2024 – une mesure critiquée par les organisations de défense des animaux pour son inefficacité.
La victime, âgée de 19 ans, se trouvait sur un sentier très fréquenté des Alpes de Transylvanie, au sud de Brasov, dans le centre du pays, lorsqu’elle a été attaquée par un ours et emmenée dans un ravin inaccessible. Malgré l’appel au secours, les sauveteurs n’ont pas pu la sauver.
Le président roumain, Klaus Iohannis, a exprimé sa « choquante » après l’incident, soulignant qu’il y avait « trop d’ours » dans le pays. Le Premier Ministre, Marcel Ciolacu, a convoqué une session parlementaire extraordinaire au cours de laquelle les élus ont observé une minute de silence en hommage à la victime.
La loi, adoptée à une large majorité, autorise l’abattage de 481 ours cette année, contre 220 en 2023. Les rapporteurs ont justifié cette mesure par une « surpopulation » de cette espèce protégée et une « situation alarmante » entraînant une augmentation des attaques, bien qu’ils reconnaissent que la chasse aux ours n’est « pas une solution miracle ».
La Roumanie compte la plus importante population d’ours de l’UE, avec environ 8 000 individus selon le ministère de l’Environnement. En mars, Bucarest a demandé à Bruxelles de revoir le statut de conservation de ces animaux.
Au cours des vingt dernières années, 26 personnes ont été tuées par des ours en Roumanie et 274 ont été gravement blessées. En 2023, 7 500 appels d’urgence ont été enregistrés. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a vivement critiqué cette loi, soulignant qu’elle ne résout rien et pointant du doigt la mauvaise gestion des déchets et le comportement des touristes qui nourrissent les ours illégalement.