Nathalie Le Borgne et le procès des Kerdoncuff
Nathalie Le Borgne, présidente du tribunal correctionnel de Brest (Finistère), animait les débats pour dénouer les fils d’un dossier de maltraitance animale dans une exploitation appartenant à Bernard et Dominique Kerdoncuff. Le Finistère est l’un des principaux départements français producteurs de porcs, et la fratrie Kerdoncuff gère le deuxième plus important élevage de cochons du pays. Plus de 20 000 bêtes naissent chaque année dans leurs fermes. Une affaire « florissante », selon l’avocat des Kerdoncuff, avec un excédent brut d’exploitation de plus de 1 million d’euros en 2020.
Dominique Kerdoncuff, 58 ans, clame : « Je m’occupe de mes animaux par passion, pas pour faire de l’argent. Parler de maltraitance à mon égard, c’est lamentable ! », mais la juge continue à égrener les accusations : mauvais traitements envers les animaux, inexécution de mises en demeure de respecter les mesures pour assurer leur protection, utilisation d’un mode de détention inadapté pouvant causer de la souffrance, absence de tenue conforme d’un registre d’élevage…
L’affaire, née d’une plainte de l’association de protection animale L214, a révélé des truies parquées dans des cages, certaines blessées, sans pouvoir se retourner. Les contrôles de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ont découvert des animaux souffrant de hernies, de plaies, d’escarres, de nécroses. Une partie des bêtes n’avaient pas librement accès à l’eau, évoluaient sur des sols inadaptés et dans des installations insuffisamment éclairées. Le suivi vétérinaire était insuffisant et l’administration de médicaments n’était pas correctement documentée.
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