Le 12 mars 2021, une décision majeure a été annoncée par l’administration du président Donald Trump, marquant un tournant dans la lutte contre la pollution aux États-Unis. L’agence de protection de l’environnement (EPA), dirigée par Lee Zeldin, a décidé de mettre un terme aux services dédiés à la justice environnementale, mettant ainsi fin à des décennies d’efforts pour protéger les populations vulnérables vivant à proximité d’installations polluantes. Cette initiative suscite de vives réactions de la part des défenseurs de l’environnement et soulève des préoccupations sur l’avenir de la santé publique dans certaines des régions les plus affectées.
La fermeture des programmes de justice environnementale représente bien plus qu’un simple changement de politique ; elle met en lumière les défis auxquels font face de nombreuses communautés aux États-Unis, en particulier celles vivant près d’industries polluantes. Ces zones, souvent désignées par des noms inquiétants comme « Cancer Alley » en Louisiane, sont le théâtre d’amphithéâtres de combats inégaux où les résidents, issus pour la plupart de milieux défavorisés, souffrent de maladies liées à la pollution, telles que des affections respiratoires et cardiaques.
La crise environnementale aux États-Unis
Les décisions récentes de l’EPA impactent directement la vie des Américains vivant dans des zones à forte pollution. En effet, beaucoup de ces populations sont exposées quotidiennement à des niveaux élevés de toxines émanant d’usines ou de centrales électriques. Chitra Kumar, représentante de l’ONG Union of Concerned Scientists, dénonce ce retournement : Cette décision odieuse laissera les personnes qui vivent, travaillent, étudient et jouent à proximité d’industries polluantes sans véritable soutien
. Une critique renforcée par la révélation que le précédent gouvernement avait mis en œuvre un plan visant à allouer 40 % des investissements pour la transition énergétique à des groupes historiquement marginalisés.
Une décennie de lutte compromise
Durant plus de trente ans, les efforts fédéraux avaient cherché à atténuer les effets de la pollution sur des groupes vulnérables. Cependant, avec les nouvelles politiques, ces efforts semblent désormais en péril. Le fait que Lee Zeldin, en tant qu’administrateur de l’EPA, ait exprimé sa volonté de tourner la page sur ces programmes de justice environnementale indique un changement de direction significatif. Les objectifs de l’administration Trump n’impressionnent guère les défenseurs de l’environnement, qui craignent que la protection des profits des industriels prenne davantage de place que la santé publique.
Conséquences des changements de politiques
L’impact de ces décisions, notamment l’annulation de 1,7 milliard de dollars de subventions pour des initiatives environnementales, se fait déjà ressentir. Les communautés confrontées à des taux de cancer parmi les plus élevés du pays se sentent abandonnées. Les impacts sur la santé publique continuent de croître dans des régions comme le « couloir du cancer », où l’on observe une forte concentration d’industries pétrochimiques. Le président Trump et ses alliés n’ont aucune considération pour le bien-être des personnes vivant en Amérique
, déplore Chitra Kumar, illustrant ainsi les préoccupations croissantes concernant le désintérêt apparent du gouvernement pour la santé des citoyens.
Vers un avenir incertain pour la justice environnementale
Alors que l’administration actuelle semble fermer la porte à des décennies de travail et d’engagement pour les droits environnementaux, les conséquences pourraient s’avérer désastreuses. Les communautés défavorisées, déjà en lutte contre les effets nocifs de la pollution, doivent maintenant naviguer dans un paysage politique de plus en plus hostile. Il est essentiel de se demander comment ces changements influenceront le futur de la justice environnementale et si les voix de ces communautés continueront à être entendues.
Dans ce contexte complexe, les inquiétudes croissantes concernant la pollution et la santé publique en Amérique nous obligent à réfléchir davantage aux priorités de nos gouvernements et à l’importance d’assurer une protection égale à tous les citoyens, peu importe leur situation socio-économique.
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