Dans la foulée des intempéries causées par la tempête Boris, l’Europe centrale subit des ravages dévastateurs. En date du 17 septembre 2024, plusieurs régions, notamment l’Autriche et la Pologne, pleurent la perte de vies humaines, avec un bilan tragique qui s’alourdit quotidiennement. Si les conditions météorologiques s’améliorent dans certains lieux, les conséquences de cette catastrophe demeurent alarmantes, et le besoin d’une vigilance accrue se fait ressentir parmi la population.
La tempête Boris, qui continue de semer le désastre à travers l’Europe centrale, a déjà causé la mort de vingt et une personnes. En Autriche, une femme de 81 ans a été retrouvée morte dans les décombres de sa maison inondée, un tragique ajout au bilan qui atteint désormais cinq victimes dans le pays. Les autorités en Pologne rapportent également deux décès supplémentaires, portant à six le nombre total de victimes, révélant que ces disparitions seraient liées à des noyades. Ce drame s’étend au-delà des frontières autrichiennes, avec sept morts recensés en Roumanie et trois en République tchèque, sans compter les huit personnes toujours portées disparues.
Une situation sous tension
Malgré le retour progressif du soleil, la situation demeure périlleuse en Autriche. Trente-six villages restent isolés, là où les inondations causées par des pluies torrentielles et des vents violents ont laissé des traces indélébiles. « On découvre l’ampleur de la catastrophe »
, a déclaré Johanna Mikl-Leitner, la gouverneure régionale. Les autorités locales ont mené plus de trente-trois mille interventions pour secourir les habitants en détresse. Toutefois, à Vienne, quatre lignes de métro sont encore partiellement fermées, et l’ensemble des parcs de la ville est inaccessible en raison de la menace de chutes d’arbres.
Des foyers dans l’ombre
À l’échelle de la République tchèque, la situation est tout aussi préoccupante, avec plus de soixante mille foyers privés d’électricité, surtout dans le Nord-Est du pays. L’étang Rozmberk, le principal bassin de rétention, déborde et représente une menace pour les environs. Les experts signalent que cette crue pourrait être la plus dévastatrice qu’ait connue la région depuis les inondations catastrophiques observées en 2002, qui avaient touché des villes comme Prague, Dresde et Vienne.
Un lien préoccupant avec le changement climatique
La question des connexions entre ce phénomène météorologique extrême et le changement climatique se pose avec acuité. Des études devant être publiées dans les mois à venir devraient éclaircir cette problématique, comme l’a précisé la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). « Lorsque l’on regarde de près, on constate que ce type d’événement est en hausse ces dernières années »,
a déclaré Andreas von Weissenberg, responsable des catastrophes et du climat à la FICR. Dans des mots alarmants, il a ajouté que « ces inondations ont été qualifiées d’historiques, mais le changement climatique modifie la donne. »
Des funding pour un changement de cap
Pour relever de tels défis, il est impératif d’engager des fonds plus importants dans la lutte contre le changement climatique. Selon Andreas von Weissenberg, « nous pourrions bientôt parler d’une cadence annuelle » d’événements similaires, une perspective qui ne peut être ignorée. Les gouvernements doivent s’impliquer davantage dans la prévention et la gestion des crises environnementales, car la réalité est que le climat en Europe se réchauffe à une vitesse alarmante par rapport à d’autres régions du monde.
Cette tragédie humaine met en lumière la nécessité cruciale d’une approche proactive face à des événements de plus en plus fréquents et violents.
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