À l’occasion de la COP16 qui se déroule actuellement à Cali, en Colombie, une avancée historique a été réalisée pour les populations autochtones. Ces derniers, reconnus comme des gardiens de la nature, ont vu leur représentation renforcée au sein des discussions de l’ONU sur la biodiversité. Une décision adoptée le 1er novembre 2024 a officiellement mis en place un groupe permanent, garantissant que leurs voix et savoir-faire soient entendus et intégrés dans les processus décisionnels relatifs à la protection de l’environnement.
Ce moment crucial a marqué une avancée significative dans les négociations internationales sur la biodiversité. Les 196 pays membres de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) ont décidé, lors du sommet, de créer un « organe subsidiaire » dédié à la représentation des peuples autochtones. Cette initiative résulte de plusieurs années de revendications de la part de ces communautés, qui jouent un rôle crucial dans la préservation des écosystèmes naturels, de leurs connaissances traditionnelles à leurs pratiques de gestion durable.
Un moment historique pour les peuples autochtones
Le 1er novembre 2024 sera gravé dans les mémoires comme une journée mémorable pour les peuples autochtones. À Cali, des représentants de ces populations ont chanté et exprimé leur joie alors que plusieurs textes favorables à leurs droits étaient adoptés. La représentante des peuples Quechuas, Camila Romero, a déclaré : C’est un moment sans précédent dans l’histoire des accords multilatéraux sur l’environnement
. Cette citation illustre le sentiment de triomphe ressenti par les membres de ces communautés, dont les savoirs sont souvent sous-estimés.
Cette décision intervient alors que les nations du monde entier s’engagent à lutter contre la crise de la biodiversité. Le représentant de la Centrafrique a souligné que les peuples autochtones seront les premiers à faire la paix avec la nature
, une affirmation qui souligne l’importance de leur participation active dans ce combat. En effet, leur savoir-faire unique et leurs pratiques traditionnelles sont essentiels pour atteindre des solutions durables en matière de conservation.
Des défis persistant au sein de la COP16
Malgré cette avancée, la COP16 a également été marquée par des tensions. Le sommet, commencé le 21 octobre, a connu des moments de blocage, notamment avec la Russie et l’Indonésie qui ont freiné l’adoption de textes cruciaux. Les discussions intenses sur le financement des efforts de préservation de l’environnement ont suscité des divergences parmi les pays membres. Toutefois, la création du « G9 de l’Amazonie autochtone », lancée le 26 octobre par des nations d’Amérique latine, témoigne d’un désir d’unité et d’une voix collective pour influencer les discussions mondiales.
Vers un avenir où chacun a sa place
L’adoption de ce groupe de représentation pour les peuples autochtones est un signe positif de l’évolution des dialogues environnementaux. Comme l’affirmait Susana Muhamad, présidente de la COP16, leur inclusion dans les négociations pourrait « générer un dialogue plus équitable ». Alors que les défis environnementaux prennent de l’ampleur, les contributions des peuples autochtones pourraient cependant se révéler fondamentales pour l’avenir de la biodiversité mondiale.
En résumé, la COP16 marque une étape significative vers une reconnaissance accrue des droits et des contributions des communautés autochtones dans la préservation de la biodiversité. Alors que la lutte pour la protection de l’environnement se poursuit, ces avancées ouvrent la voie à une collaboration plus intégrée et respectueuse des savoirs ancestraux. L’espoir demeure que cette dynamique se poursuive et inspire d’autres initiatives similaires à travers le globe.
Mots-clés: COP16, Colombie, peuples autochtones, biodiversité, CDB, G9 de l’Amazonie autochtone, jardinier de la nature