La vitesse maximale sur le périphérique parisien a officiellement été abaissée à 50 kilomètres par heure, à compter du 10 octobre 2024. Cette mesure, instaurée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, vise à améliorer la sécurité routière et à favoriser un cadre de vie plus sain pour les riverains. Néanmoins, cette décision suscite de vives critiques, surtout parmi les élus de droite qui y voient une atteinte à la liberté de circulation.
Cette nouvelle réglementation a été mise en place suite à une série de réflexions sur l’amélioration de la qualité de vie des 550 000 habitants vivant à proximité des 35 kilomètres d’anneau qui encerclent la capitale. Le 1er octobre, les premiers panneaux signalétiques indiquant la nouvelle limitation avaient déjà été installés sur un tronçon du périphérique. Au total, 160 panneaux ont été remplacés pour clarifier ce passage de 70 à 50 km/h.
Une mesure pour le bien-être des riverains
Le principal objectif avancé par la Mairie de Paris est de diminuer les nuisances sonores affectant les riverains. En effet, selon David Belliard, le responsable des transports, « lorsque vous diminuez la vitesse, vous réduisez le bruit pour les personnes qui habitent à proximité de ce périphérique. On va leur offrir une meilleure qualité de vie et surtout un meilleur repos nocturne, un droit fondamental ». L’observatoire Bruitparif prévoit un gain de 2 à 3 décibels, qui pourrait être perçu comme « non négligeable » par les habitants soumis à des niveaux de bruit excessifs.
Moins d’accidents sur la route
En augmentant la limitation de vitesse, la mairie espère également diminuer le nombre d’accidents graves sur cette voie, où plus d’un million de déplacements s’effectuent quotidiennement. Ce double objectif de réduire le bruit et d’améliorer la sécurité routière est au cœur du projet, renforçant ainsi l’engagement municipal envers une gestion responsable des infrastructures urbaines.
Une réponse controversée face aux critiques
Cependant, la décision de réduire la vitesse a été vivement contestée, notamment par la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, qui dénonce cette mesure comme « socialement injuste ». Elle rappelle que la limitation ne touchera essentiellement que les travailleurs de nuit, dont les trajets seront altérés. En effet, ceux-ci utilisent généralement le périphérique pour se déplacer entre la banlieue et la capitale.
Pour répondre à ces questions, Pécresse a proposé un « baromètre du périphérique », qui fournira des données sur la pollution, le bruit et la congestion des routes d’ici octobre. Bien que la présidente ait avoué qu’elle ne contesterait pas cette décision en justice, elle a souligné que l’orientation vers une plus grande transparence était primordiale pour évaluer les impacts de cette transition.
Une évaluation dans un an
Le ministre des Transports, François Durovray, également opposé à la limitation, a convenu avec Anne Hidalgo d’une analyse « continue et indépendante » de cette mesure, avec un bilan prévu dans un an. « Si le bilan s’avérait négatif et que la maire de Paris n’en tirait pas les conséquences, il se réserve la possibilité d’une évolution législative », a-t-il averti. Ainsi, le débat sur cette nouvelle réglementation n’est pas près de s’éteindre.
En somme, l’abaissement de la vitesse sur le périphérique parisien soulève des enjeux de sécurité routière tout en confrontant des préoccupations liées à la qualité de vie des riverains. La mise en place de cette mesure témoigne d’un engagement vers une ville plus verte et plus vivable, mais aussi d’une volonté de répondre aux attentes divergentes des différents acteurs et usagers de la route.
Mots-clés: périphérique parisien, limitation de vitesse, 50 km/h, pollution sonore, sécurité routière