Le cyclone Dikeledi, dont le passage est redouté par les habitants de Mayotte, a entraîné la mise en alerte cyclonique orange de l’archipel. Cette annonce, faite le 11 janvier, survient sur fond de précautions maximales alors que la population se remet à peine des ravages causés par le cyclone Chido, le plus destructeur des quatre-vingt-dix dernières années, qui a déjà lourdement impacté la région. Les autorités insistent sur la nécessité de se préparer face à des conditions météorologiques défavorables attendues, notamment de fortes pluies.
Mayotte, un archipel de l’océan Indien, subit actuellement les effets juxtaposés de cyclones tropicaux successifs. Alors que les récentes inondations et la destruction provoquées par Chido sont à peine en voie de résorption, la préfecture a rapidement pris des mesures pour anticiper l’approche de Dikeledi. Ce cyclone se situait à moins de 700 km des côtes mahoraises dans la matinée du 11 janvier, où une vigilance jaune pour fortes pluies a également été instaurée. Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a évoqué des projections suggérant un passage extrêmement rapproché de Dikeledi, pouvant entraîner une alerte rouge.
Une préparation essentielle face à Dikeledi
Les autorité locales, soucieuses de réduire les risques pour la population, ont suspendu la circulation des barges. Dans un contexte de fragilité, des prévisions alarmantes concernant la tempête ont été évoquées, incluant des rafales de vent pouvant atteindre jusqu’à 110 km/h, ainsi que des pluies torrentielles pouvant générer d’importantes inondations. « Il faut se préparer sérieusement à l’éventualité d’un passage du cyclone au plus près »,
a souligné la préfecture lors de sa mise en garde. Les résidents, déjà sensibilisés lors du cyclone Chido, sont encouragés à anticiper cette nouvelle menace.
Il est intéressant de noter que la tempête Dikeledi est prévue de s’affaiblir en un stade de forte tempête tropicale durant la nuit. Néanmoins, les habitants sont invités à redoubler de vigilance, en particulier dans les zones à risque constatées après le passage de Chido. À noter que le préfet a ordonné la réouverture de centres d’hébergement pour accueillir les personnes potentiellement évacuées.
L’impact des cyclones sur la région
Alors que les cyclones se développent généralement dans l’océan Indien entre novembre et mars, le phénomène de réchauffement climatique augmentant la température des eaux de surface, contribue à la formation de tempêtes plus potentiellement dévastatrices. Cette année, des températures avoisinant les 30 °C offrent un terrain fertile à ces puissantes tempêtes tropicales. « Chido était un cyclone sec, on a eu très peu de pluie. Cette tempête tropicale est un événement humide, on va avoir beaucoup de pluie… »,
a remarqué le préfet, mettant en lumière la prévalence des conditions climatiques extrêmes.
Aujourd’hui, les files d’attente devant les stations-service de Mayotte témoignent de l’anxiété croissante de la population. Les habitants s’approvisionnent en vivres et en packs d’eau, anticipant un scénario d’urgence. Les responsables appellent à la prudence: « Mettez-vous à l’abri, confinez-vous, préparez des vivres, ne touchez pas aux fils électriques »
, avertit le haut responsable.
Les défis pour Mayotte et perspectives
La situation à Mayotte est particulièrement critique, surtout après le cyclone Chido qui avait laissé un paysage de dévastation derrière lui. La perte de 39 vies et des milliers de blessés rappellent à tous, l’urgence d’une préparation adéquate. Les autorités s’efforcent de mobiliser des ressources pour répondre à cette crise, alors que la vulnérabilité de la population est mise à l’épreuve.
Dans ce contexte, la responsabilité incombe non seulement aux autorités, mais aussi aux citoyens de rester informés et de prendre des mesures préventives pour éviter des pertes humaines supplémentaires. La solidarité sera probablement mise à l’épreuve dans les jours à venir, alors que Dikeledi approche, incitant chacun à veiller sur autrui. Les événements récents soulignent de toute évidence l’importance d’une résilience collective face à ces calamités.
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