Alors que le climat devient une question centrale dans les débats politiques mondiaux, l’élection présidentielle américaine du 5 novembre 2024 pourrait avoir des répercussions significatives sur l’avenir de la planète. La vision des candidats, Kamala Harris et Donald Trump, s’oppose radicalement sur le sujet, ce qui rend le vote des citoyens américains d’une importance capitale. Les décisions prises aux États-Unis, en tant que premier émetteur historique de gaz à effet de serre, sont primordiales pour espérer contenir le réchauffement climatique à +1,5°C.
A few days before the pivotal presidential election on November 5, 2024, the words d’Ariel Moger, directrice des affaires politiques de Friends of the Earth, résonnent comme un cri d’alarme. Selon elle, « A bien des égards, je pense que le sort de notre planète dépend des électeurs américains », une déclaration qui, bien que reconnaissant son apparente exagération, souligne une réalité urgente. En effet, alors que la fenêtre de possibilité pour limiter les impacts des dérèglements climatiques se ferme, l’engagement envers des politiques respectueuses de l’environnement devient essentiel.
L’impact des États-Unis sur le climat
Les États-Unis jouent un rôle prépondérant sur la scène climatique mondiale en tant que premier producteur de pétrole et deuxième émetteur de gaz à effet de serre. Les choix politiques qui seront faits au cours de cette élection auront non seulement des conséquences nationales, mais influenceront également la lutte internationale contre le réchauffement climatique. Donald Trump, l’ancien président, et Kamala Harris, la vice-présidente actuelle, proposent des visions diamétralement opposées.
Trump ne cache pas son mépris pour les initiatives écologiques. Au cours de son mandat, il a régulièrement qualifié le changement climatique de « canular », estimant que c’était « un concept inventé par les Chinois pour nuire à la compétitivité de l’industrie américaine ». Son approche, qui consiste à minimiser l’importance des normes environnementales, se traduit par l’abrogation de plus de cent régulations sous Obama et par un retrait des États-Unis de l’accord de Paris, avant que Biden ne fasse réintégrer le pays dans cet engagement en 2021.
Les promesses de Trump pour une relance énergétique
Dans le cadre de sa campagne, Trump envisage de déconstruire l’Inflation Reduction Act (IRA), qui représente la plus grande loi sur le climat jamais adoptée aux États-Unis. Il la dépeint comme une « nouvelle arnaque verte » et souhaite mettre fin aux subventions pour les énergies renouvelables et les voitures électriques, malgré le soutien de figures importantes comme Elon Musk. Sa priorité est claire : relancer la production de pétrole et de gaz, adoptant un slogan provocateur « Drill, baby drill! qui prône une exploitation intensive des ressources fossiles, tout en continuant à utiliser le charbon, la source d’énergie la plus polluante.
Kamala Harris et la lutte pour le climat
En opposition, Kamala Harris défend des stratégies ambitieuses face à la crise climatique, intégrant des solutions énergétiques renouvelables et des initiatives visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Son soutien à l’IRA illustre son engagement à transformer le paysage énergétique américain et à encourager la transition vers une économie verte. En investissant massivement dans des technologies de pointe et en soutenant l’innovation, Harris souhaite préparer les États-Unis à relever les défis environnementaux contemporains tout en créant des emplois durables.Les conséquences de ce choix de cap engagent non seulement leur pays, mais le reste du monde face à un enjeu climatique urgent.
Pourquoi ce vote est déterminant?
Le 5 novembre, les électeurs auront non seulement la responsabilité de choisir leur président, mais ils se prononceront également sur l’avenir de la politique environnementale des États-Unis. Le réchauffement climatique n’est pas qu’un problème d’ordre technique ou scientifique ; c’est une question de justice sociale qui touchera durement les générations futures. Le choix entre deux visions opposées met en lumière le rôle crucial que pourra jouer chaque voix. En résumé, ce scrutin pourrait s’avérer déterminant, non seulement pour les États-Unis, mais également pour l’avenir climatique global. Notre planète attend un signal, et ce signal sera donné par les électeurs américains.
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