Sur la plage de Mahim, située sur la côte de la mer d’Arabie à Mumbai, en Inde, le 22 avril 2024, une rencontre cruciale a eu lieu. La directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, a lancé un appel fort pour sensibiliser à l’importance de repenser notre relation avec les plastiques dans nos vies.
Cette mise en garde intervient alors que les représentants de 175 pays se réunissent à Ottawa, au Canada, pour une série de négociations visant à élaborer un traité international contre la pollution plastique. En effet, la production mondiale de plastique a explosé ces vingt dernières années pour atteindre 460 millions de tonnes par an, avec des projections alarmantes pour l’avenir si aucune action n’est entreprise.
Le défi est de taille, avec pour objectif la finalisation d’un accord contraignant d’ici la fin de l’année en vue d’une adoption formelle en 2025. Plusieurs blocs se dessinent lors de ces discussions. D’une part, une coalition menée par la Norvège et le Rwanda, soutenue par des pays européens, prône une approche proactive axée sur la réduction de la production de plastique à la source. D’autre part, les pays producteurs de pétrole et de plastique, tels que l’Iran, la Russie, le Brésil et l’Inde, mettent en avant des arguments en faveur du recyclage, mais refusent toute contrainte de réduction de la production.
Le débat reste donc vif entre ces deux visions opposées, avec des enjeux majeurs en termes de santé humaine, d’impact sur les écosystèmes et de contribution au changement climatique. Il est désormais impératif de dépasser les désaccords et de trouver des solutions concrètes pour lutter efficacement contre la menace que représente la pollution plastique pour notre planète.
### Mots-clés ###
Plastiques, Pollution, Environnement, Accords internationaux, Réduction, Recyclage.