Lors de la COP29 à Bakou, Azerbaïdjan, des dizaines d’organisations non gouvernementales (ONG) s’opposent fermement à un projet d’accord jugé insuffisant pour lutter contre le changement climatique. Plus de 300 ONG ont exigé que les pays en développement, ainsi que la Chine, se retirent des négociations si les nations riches n’augmentent pas leur soutien financier. Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre les pays riches et ceux en développement, alors que le monde fait face à une crise climatique imminente.
Du 22 novembre 2024 au 23 novembre 2024, la COP29 a vu des débats marathons et des manifestations silencieuses d’activistes, reflet d’une mobilisation sans précédent contre le statu quo. Les ONG, regroupées en une lettre adressée aux pays du G77 + Chine, ont exprimé leur mécontentement face à l’actuel texte de négociation, qui, selon elles, permettrait aux pays avancés de se soustraire à leurs engagements financiers envers les nations en développement. Elles demandent que des promesses tangibles soient faites pour renforcer le soutien financier exigé pour la transition énergétique et la lutte contre les effets néfastes du climat.
Un appel à la résistance face à l’inaction
Les 335 ONG, à travers leur lettre, ont partagé un message fort en conseillant aux pays en développement et à la Chine de boycotter les discussions si des engagements financiers plus ambitieux ne sont pas formulés. “Si rien de suffisamment fort n’est proposé à cette COP, nous vous invitons à quitter la table
,” soulignent-elles, encourageant les pays à se battre pour leurs droits et leurs besoins climatiques. Ce rejet du texte de négociation actuel repose sur la crainte que les pays riches continuent à éluder leurs responsabilités en matière de lutte contre le changement climatique.
Le texte contesté, qui propose d’augmenter l’effort financier des pays développés de 100 à 250 milliards de dollars d’ici 2035, est jugé comme un « très, très mauvais accord » par les ONG. Celles-ci estiment qu’il est préférable de ne pas avoir d’accord plutôt que de signer un texte qui ne respecte pas les exigences fondamentales des pays les plus vulnérables. Cette position place la pression sur les pays développés, qui, selon les ONG, doivent agir de manière proactive plutôt que de fuir leurs responsabilités.
Des voix unies pour la justice climatique
Un groupe diversifié d’organisations, y compris le Réseau Action Climat et la Climate Justice Coalition, a également critiqué les États-Unis, l’Union européenne, le Canada et d’autres puissances économiques pour leur contribution à un projet de texte inacceptable. “Nous sommes profondément indignés par le rôle destructeur que vous avez joué dans la création d’un projet de texte de négociation absolument inacceptable en ce dernier jour de la COP29,”
a déclaré ce groupe dans sa lettre remise à Trigg Talley, l’émissaire climatique américain. Ce mécontentement témoigne des frustrations accumulées depuis des années, face à des engagements jugés vagues et rarement suivis d’effets.
Les ONG exhortent donc les gouvernements à abandonner les énergies fossiles et à fournir des ressources financières et technologiques pour soutenir les pays vulnérables. Dans un contexte mondial de responsabilité partagée, l’inaction des puissances peut avoir des conséquences dévastatrices pour les populations déjà touchées par les catastrophes climatiques.
Vers quel avenir ?
La COP29, qui s’est étendue bien au-delà des délais prévus, symbolise des mois de tension accumulée dans un contexte climatique en crise. Si les pays riches continuent d’ignorer les pleurs d’aide des nations en développement, le spectre d’un avenir climatique sombre se profile. Les ONG préviennent : “Si cette COP se termine par un résultat faible ou inexistant, c’est vous qui serez à blâmer.” Ce message résonne comme un appel à l’action irréfutable, mettant en avant l’urgente nécessité de changer le dialogue sur le financement climatique.
À l’heure où le changement climatique menace la planète, cette situation soulève des questions cruciales concernant la responsabilité des pays développés. Alors que les négociations se poursuivent, une prise de conscience croissante autour de ces enjeux pourrait éventuellement conduire à des actions concrètes et nécessaires.
Mots-clés: COP29, changement climatique, ONG, financement climatique, G77 + Chine