La consommation mondiale de gaz naturel atteint des sommets en 2024, comme l’indique un récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié le 21 janvier. La demande pour cette ressource énergétique est attendue pour continuer sa montée, tirée en grande partie par le dynamisme des marchés asiatiques. Cependant, l’AIE prévient que l’équilibre sur le marché gazier mondial demeure fragile, affecté par une offre limitée et des tensions géopolitiques persistantes qui influencent la fluctuation des prix.
La consommation globale de gaz a enregistré une augmentation significative de 115 milliards de mètres cubes par rapport à 2023, ce qui représente une croissance de 2,8 %, bien au-delà du taux moyen de 2 % observé durant la décennie précédente. Dans son rapport trimestriel, l’AIE anticipe une consommation d’environ 4 200 milliards de mètres cubes de gaz pour l’année 2024. De plus, le gaz naturel a contribué à environ 40 % de l’accroissement de la demande énergétique dans le monde, ce qui en fait la source d’énergie la plus en vogue.
L’AIE note également que le gaz devient peu à peu un substitut au pétrole et aux produits pétroliers dans divers secteurs, particulièrement dans le transport longue distance et la production d’électricité. Grâce à ses caractéristiques, sa combustion génère moins de CO2 que celle du charbon ou du pétrole, positionnant le gaz naturel comme une alternative plus propre.
En ce qui concerne l’approvisionnement européen, l’AIE mentionne que l’arrêt du transit du gaz russe par l’Ukraine, en vigueur depuis le 1er janvier, n’implique pas de risque direct pour la sécurité d’approvisionnement de l’Union européenne. Néanmoins, cela pourrait engendrer une hausse des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) pour compenser les besoins restreints sur le marché cette année. Ce type de gaz, transporté par des méthaniers, a subi une forte demande en Asie et en Europe depuis le début du conflit ukrainien en 2022, où l’approvisionnement en gaz russe par gazoducs a diminué de manière notable. Il est à noter que les importations européennes de GNL ont toutefois présenté une baisse de 18 % en 2024.
Sur le plan des fournisseurs, les États-Unis maintiennent leur position de leader sur le marché européen, malgré une contraction de 18 % de la demande. En revanche, la part de la Russie dans les exportations de GNL à destination de l’Europe a augmenté de 17 %, avec la Belgique, la France et l’Espagne représentant 85 % de ces importations en provenance de Russie cette année.
Mots-clés: consommation de gaz, AIE, importations de GNL, marché européen, tension géopolitique