Quarante-cinq individus ont perdu la vie au Yémen récemment à cause de fortes pluies ayant entraîné des inondations, comme l’a confirmé l’AFP en se basant sur des données publiées par une agence de l’ONU et un responsable local le mercredi 7 août. L’agence humanitaire de l’ONU a signalé que les inondations à Maqbanah, dans la province de Taëz (Sud-Ouest), le 2 août ont affecté environ 10 000 personnes et ont causé quinze décès. Parallèlement, le gouverneur de la région de Hodeïda, contrôlée par les rebelles houthistes, a annoncé à la télévision un bilan de trente morts et cinq disparus. Des habitations ont été détruites et sept voitures ont été emportées par les flots.
Les inondations ont eu des conséquences graves, comme la perte de 80 puits, la destruction de terres agricoles et de maisons, en raison des difficultés d’accès et du manque de financement pour les organismes d’aide. Les fortes pluies au Yémen sont préoccupantes, notamment avec des prévisions de précipitations cumulées de 300 millimètres sur les hauts plateaux du Centre et du Sud. Depuis fin juillet, le pays a connu plusieurs épisodes de fortes pluies et d’inondations, perturbant la vie des habitants déjà affectés par la guerre.
En effet, depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit opposant les rebelles houthistes au gouvernement soutenu par la communauté internationale, engendrant des centaines de milliers de victimes et causant l’une des pires crises humanitaires mondiales. Avec l’implication d’une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite en 2015, le conflit s’est exacerbé, impactant plus de la moitié de la population qui dépend de l’aide humanitaire pour survivre. La situation au Yémen reste fragile et les conséquences des inondations récentes ne font qu’aggraver une situation déjà critique.