Le 7 mars 2025, la ville de Bahia Blanca, située dans la province de Buenos Aires en Argentine, a été frappée par une tempête dévastatrice, entraînant des inondations massives. Ce phénomène a causé la mort d’au moins seize personnes et la mise en sécurité de plus de mille individus. Des recherches sont en cours pour retrouver des victimes disparues, notamment deux jeunes enfants. Les images de destruction et les témoignages des habitants évoquent les terribles conséquences de cet événement météorologique sans précédent.
Bahia Blanca, un port majeur à 600 kilomètres au sud de la capitale argentine, a été gravement touchée par cette tempête. Des pluies torrentielles ont déferlé sur la ville, engendrant environ 400 millimètres d’eau en seulement quelques heures, une quantité quasi équivalente presque à ce qui est habituellement enregistré sur toute une année. Les autorités locales ont signalé un nombre inquiétant de disparitions, dont celles de deux fillettes, qui ont été emportées par les flots. Les opérations de secours, impliquant des plongeurs, se poursuivent malgré l’intensité de l’eau dans les zones touchées.
Des conséquences tragiques pour la population
Le maire de Bahia Blanca, Federico Susbielles, a confirmé que la plupart des victimes sont des personnes âgées vivant dans des établissements spécialisés. « Onze corps ont déjà été identifiés », affirme-t-il, tout en exprimant la préoccupation pour d’éventuels décès supplémentaires. Le témoignage d’un médecin, Eduardo Seminara, met en lumière l’ampleur de la catastrophe : « Nous avons été frappés par un mètre et demi d’eau. Malheureusement, il ne reste plus rien. »
Les quartiers de la ville ont été durement touchés, ne laissant souvent visible que les toits des habitations. D’après les chiffres officiels, le nombre d’évacuation atteignait encore 1 277 personnes en début d’après-midi de dimanche. En réponse à cette catastrophe, le gouvernement a débloqué une aide d’urgence de 10 milliards de pesos, soit environ 8,6 millions d’euros, mais cette somme ne suffira pas à couvrir les estimations de reconstruction, qui s’élèvent à 400 milliards de pesos.
Un événement climatique tragique et révélateur
Les experts, comme Andrea Dufourg, soulignent que ces inondations sont un *symptôme* du changement climatique. Elle interpelle en disant : « Nous n’avons pas d’autre choix que de préparer les villes, d’éduquer les citoyens et d’établir des systèmes d’alerte précoce efficaces. » Ces événements extrêmes mettent en exergue la nécessité urgente d’un changement dans la gestion des catastrophes naturelles face à un climat en mutation.
Des efforts de secours et de rétablissement
Les images diffusées par les médias montrent des équipes de secours, y compris des membres de l’armée, évacuant en urgence des patients de la pédiatrie de l’hôpital José Penna. Malgré ces efforts, certaines zones ont été témoins de pillages, témoignant du désespoir croissant des habitants face à la crise. Le transport aérien a été suspendu et des coupures d’électricité ont été mises en place pour éviter les risques d’électrocution et selon les informations, 120 000 usagers étaient encore privés d’électricité.
Les témoignages des résidents, comme celui de Flavia Viera Romero qui a dû se réfugier dans un camion avec ses enfants, mettent en lumière le courage et la solidarité face à l’adversité. Elle raconte : « On a monté les chiens sur le toit, mis les enfants dans le camion et on est restés là-dedans. » Cette tempête a non seulement laissé des cicatrices sur la ville, mais a également dévoilé la résilience de sa population.
La tragédie de Bahia Blanca n’est pas seulement un appel à l’aide, mais aussi un cri de ralliement pour une réflexion collective sur la nécessité de prévenir de tels désastres à l’avenir, alors que le climat continue à défier les normes établies.
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