Une fois le cyclone Garance passé, l’île de La Réunion se retrouve dans un état d’urgence. Le 1ᵉʳ mars 2025, deux jours après ce cyclone dévastateur, qui a causé la perte de quatre vies, les efforts de nettoyage et de déblaiement ont commencé. EDF a communiqué que, à 13 heures, la moitié des foyers privés d’électricité avaient récupéré leur alimentation, mais 90 000 clients demeurent encore dans le noir.
Le rétablissement des infrastructures
La route du littoral, qui relie l’ouest au nord de La Réunion, a été rouverte à la circulation au milieu de la journée. Cette artère, partiellement construite sur l’océan, avait été fermée depuis jeudi soir à cause des fortes intempéries. Selon Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, le cyclone a été particulièrement puissant malgré la préparation des autorités. « Même si nous étions préparés, le cyclone a été très puissant »
, a-t-il déclaré dans Le Figaro.
Pour soutenir la population sinistrée, deux vagues de renforts nationaux sont déjà prévues. Une centaine de pompiers de Mayotte, accompagnés de cinq tonnes de matériel, seront envoyés sur l’île. De plus, un escadron de la gendarmerie, ainsi que 100 membres de la Sécurité civile, arriveront de l’Hexagone pour épauler les opérations de secours.
Des conséquences dévastatrices
Le passage du cyclone, décrit comme « brutal et puissant » par le préfet, a laissé l’île défigurée. Plus de 880 000 habitants subissent les conséquences de vents violents et de coulées de boue provenant des rivières en crue. Les dégâts sont considérables, avec des routes encombrées par des débris, des arbres déracinés, et des passages inondés.
« Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état », a affirmé le préfet, indiquant que plusieurs routes étaient désormais coupées ou emportées, et que des ponts avaient été détruits lors des intempéries. Les efforts de déblaiement mobilisent une grande partie des ressources prévues pour la sécurité et le secours.
Les réactions des habitants
La colère gronde parmi les habitants touchés par cette catastrophe. « Regardez tout ça, nous n’avons plus rien, tout est perdu ! »
s’est exclamée une résidente de La Colline, un quartier difficile d’accès. Elle a montré un paysage de désolation : tôles tordues, arbres arrachés, et débris recouverts de boue s’étalant sur plusieurs mètres.
L’Agence France-Presse a rapporté que des militaires des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (Fazsoi) ainsi qu’une élue municipale se sont rendus sur place pour aider au nettoyage et à la sécurisation. La réponse des autorités est globale, impliquant des forces de sécurité, des élus et des services de l’État. Emmanuel Macron a souligné sur X samedi soir que « la mobilisation est totale ».
Les efforts de secours se poursuivent alors que l’île commence lentement à se relever des ravages causés par Garance. Toutefois, de nombreuses questions demeurent quant à la résilience des infrastructures et la capacité de l’île à faire face à de futures catastrophes naturelles de cette ampleur.
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