La 29e Conférence des Parties sur le climat (COP29) s’ouvre à Bakou, en Azerbaïdjan, alors que les discussions autour du financement climatique doivent atteindre un point crucial. Les délégations se confrontent à des tensions croissantes et un besoin impérieux de compromis, sous l’égide de Simon Stiell, secrétaire exécutif de l’ONU Climat. Au cœur des débats, la promesse de 1 000 milliards de dollars d’aide annuelle pour les pays en développement demeure l’enjeu central. Avec une pression accrue sur les ministres et la communauté internationale, cette COP s’annonce capitale pour l’avenir climatique de la planète.
À la reprise des négociations de la COP29 le 18 novembre, Simon Stiell a déclaré, « Arrêtons le théâtre et passons aux choses sérieuses. » Ces mots résonnent alors qu’une première semaine de pourparlers a apporté peu de résultats tangibles. L’ONU espère que les négociateurs parviendront à un consensus sur les finances climatiques, espérant un progrès lors des discussions menées à Rio par les dirigeants du G20, qui se tiennent simultanément. Le président de la conférence, Mukhtar Babayev, ancien ministre de l’écologie, a insisté sur le « moment critique » que traverse la COP29, soulignant les défis à surmonter.
Quel est l’objectif de la COP29 ?
L’objectif principal de la COP29 est d’établir un cadre clair pour le financement de 1 000 milliards de dollars par an, destiné à soutenir les nations en développement dans leur transition écologique. Simon Stiell a souligné l’importance de ces fonds, rappelant que derrière chaque chiffre se cache le sort de milliards de personnes vulnérables. « Il est facile d’être un peu anesthésié par tous ces chiffres, surtout à cette COP financière, mais ces chiffres font la différence entre la sécurité ou des désastres, »
a-t-il affirmé. Cette urgence est d’autant plus tangible à la lumière des catastrophes naturelles récentes, comme le typhon Man-yi, qui a dévasté certaines régions des Philippines.
Les pays émergents face à leurs responsabilités
Si l’Union européenne se positionne comme le principal contributeur mondial, elle est confrontée à des réalités d’austérité qui freinent ses fonds. La cible des 1 000 milliards par an a été bâtie sur des analyses par des économistes notables mandatés par l’ONU. Toutefois, la charge de cette aide ne devrait pas reposer uniquement sur les pays développés. Une pression croissante s’exerce également sur les pays émergents, notamment la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. Bien que les discussions aient été jugées encourageantes, le chemin vers des engagements clairs reste semé d’embûches.
Tensions politiques et environnementales en Azerbaïdjan
Le contexte politique en Azerbaïdjan complique les négociations. La réélection de certaines figures politiques aux États-Unis et l’incertitude sur les intentions de l’Argentine vis-à-vis de l’accord de Paris créent un climat d’inquiétude. Toutefois, l’essoufflement observé dans certaines délégations pourrait paradoxalement pousser d’autres pays à agir de manière plus proactive. Pendant ce temps, l’Azerbaïdjan, qui souffre d’un manque d’expérience en matière de diplomatie climatique, se voit critiqué pour ses violations des droits de l’homme, exacerbant une atmosphère déjà tendue. Le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a rappelé l’importance de libérer les défenseurs des droits et militants, qui sont souvent emprisonnés.
L’héritage des précédentes COP
À Bakou, les discussions s’ancrent également dans l’héritage laissé par la COP28 de Dubaï, où un appel à la « transition » hors des énergies fossiles a été lancé. Ce changement est jugé difficile par des pays comme l’Arabie saoudite, qui s’y opposent. La nécessité impérieuse d’établir un cadre financier solide sera donc déterminante pour la suite de la lutte contre le changement climatique. Les portes de la coopération doivent rester ouvertes afin d’assurer un avenir durable pour les prochaines générations.
Les conséquences des discussions de la COP29 se feront certainement sentir au-delà de la conférence elle-même. Il est impératif que la communauté internationale s’engage à agir, car le réchauffement climatique n’est pas un problème isolé, mais un défi global qui requiert une action collective et déterminée. Ainsi, les résultats des négociations à Bakou auront un impact significatif sur la capacité des pays à répondre aux crises environnementales croissantes face aux enjeux économiques mondiaux.
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