Les négociations climatiques à la COP29, qui se tient à Bakou, font face à des défis considérables. Le 13 novembre, lors de cette 29ème Conférence des parties, les co-facilitateurs, venant de l’Égypte et d’Australie, ont soumis deux versions du texte principal, le New Collective Quantified Goal (NCQG), dont la seconde, désormais point de départ des discussions, propose pas moins de 90 options et sous-options à évaluer. Cela représente une tâche diplomatique d’une complexité extrême, centrée sur les aides à apporter aux pays en développement afin de soutenir leur transition climatique.
Jacob Werksman, le négociateur en chef de l’Union européenne, a exprimé de vives inquiétudes : « Nous sommes très inquiets car il y a eu plus d’un an de préparation sur ce texte et tout cela a été rejeté comme base de négociations. » Il a également souligné que le projet de document, avec ses plus de trente pages, témoigne d’un terrain encore éloigné d’un consensus.
Alors que les jours à venir s’annoncent décisifs pour les 197 pays participants, les négociateurs ont la lourde tâche de clarifier les solutions avant que les ministres n’entrent en scène lors de la semaine du 18 novembre. “Nous allons essayer de leur laisser le moins de choses possibles à faire”, a exprimé M. Werksman avec un brin d’optimisme, affirmant par ailleurs, « Nous pouvons accomplir cette tâche en temps et en heure. »
Au cœur de la discussion, le financement global et les sources de ressources pour la prochaine décennie sont des points cruciaux. Trois grandes options sont sur la table, dont la première répond aux attentes des nations en développement, proposant un budget annuel entre 1 100 milliards et 2 000 milliards de dollars, pour la période de 2029 à 2035. Parmi les divers sous-choix, des fonds seraient spécifiquement alloués aux pays les moins avancés ainsi qu’aux petits États insulaires en développement, ce qui pose problème aux pays plus riches. En effet, la proposition de partage des responsabilités basée sur les émissions historiques et le PIB par habitant mettrait une pression financière énorme sur les États-Unis et l’Union européenne, responsables d’une part significative des émissions de gaz à effet de serre depuis 1850.
Les négociations qui s’amorcent sont d’une importance vitale pour l’avenir climatique du globe. Les discussions à venir pourraient-determiner les capacités des pays en développement à avancer dans la transition vers des solutions énergétiques durables, rendant ainsi ces négociations non seulement cruciales pour le présent, mais également pour les générations futures.
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