Dans un contexte politique tendu, où la question climatique reste cruciale, Tom Vilsack et Brenda Mallory ont pris la parole lors de la COP29 à Bakou, le 19 novembre 2024. Ce moment a marqué la fin d’une ère pour l’administration Biden, tandis que les États-Unis se préparent potentiellement à un changement de politique avec le retour possible de Donald Trump. En défendant l’acquis environnemental de Biden et en promettant la continuité des efforts, Vilsack a souligné l’importance de l’Inflation Reduction Act pour l’avenir énergétique du pays.
Le secrétaire d’Etat à l’agriculture, Tom Vilsack, a été confronté à un moment particulier de sa carrière, se remémorant son premier passage à la COP en 2016, lorsque Donald Trump était élu pour la première fois. Cette nouvelle édition de la conférence des parties pour le climat, centrée sur l’accord de Paris, résonne avec des préoccupations partagées sur la direction que pourrait prendre la politique environnementale américaine. En comparaison à l’administration précédente, l’agenda de Joe Biden a été décrit par Vilsack comme étant le plus ambitieux des États-Unis.
Un bilan vert de l’administration Biden
Lors de son intervention, Vilsack a mis en avant le travail acharné de son administration pour instaurer des politiques favorables à l’environnement. Selon lui, grâce à l’Inflation Reduction Act, le pays dispose désormais de 369 milliards de dollars alloués à la transition énergétique et à l’industrie verte. « Les gens vont continuer [la transition] parce qu’ils veulent encore bénéficier des dispositifs mis en place par l’administration Biden »,
a-t-il déclaré, mettant l’accent sur l’engagement des citoyens et des entreprises à poursuivre les initiatives environnementales. Ce soutien populaire est particulièrement crucial à un moment où un climat d’incertitude plane sur les engagements à long terme des États-Unis sur la scène internationale.
Le climat aux yeux de Biden
Les paroles de Vilsack faisaient écho à celles de Joe Biden qui, tout récemment, a assuré que les efforts pour des énergies propres étaient déjà lancés de manière irréversible. « Certains peuvent chercher à nier ou à retarder la révolution des énergies propres qui est en cours aux États-Unis, mais personne – personne – ne peut l’inverser »,
a-t-il affirmé lors d’un sommet au G20 à Manaus. Cette déclaration souligne la détermination du président sortant à maintenir un dialogue proactif sur le climat malgré les craintes liées à une administration républicaine potentiellement hostile aux engagements environnementaux.
La dynamique de la COP29 sous l’ombre de Trump
Les discussions à la COP29 ont également été marquées par la présente ambivalence des partisans et adversaires climatiques. Bien que Donald Trump ait provoqué des inquiétudes concernant les futures politiques environnementales des États-Unis, les négociateurs de l’administration Biden continuent leurs travaux avec l’espoir d’accomplir des avancées importantes avant un éventuel changement de gouvernement. Un acteur clé des pourparlers a précisé que les représentants s’efforcent de « travailler de façon constructive, comme s’ils voulaient avancer sur les dossiers avant l’arrivée de Trump », témoignant d’une volonté de ne pas laisser le scepticisme climatique entacher les efforts réalisés.
Une contribution financière significative
La Maison Blanche, par ailleurs, a affirmé son engagement envers la finance climatique en annonçant sa participation à hauteur de 11 milliards de dollars. Dans ce cadre, Joe Biden a promis une contribution de 4 milliards de dollars à un fonds de la Banque mondiale destiné à soutenir les pays les plus vulnérables face aux changements climatiques. Ce geste témoigne de la volonté des États-Unis de rester un acteur actif dans les initiatives climatiques mondiales, bien qu’un désengagement puisse survenir avec l’éventuel retour de Trump.
Les actions et discours tenus lors de la COP29 fournissent un aperçu des enjeux futurs et de la résilience des politiques climatiques américaines, malgré la crainte d’un retour à des positions plus laxistes sur les questions environnementales.
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