Un agent de santé informe et éduque les patients dès leur arrivée au centre de traitement Mpox de l’hôpital de Nyiragongo, à Goma, en République démocratique du Congo, le 16 août 2024. GUERCHOM NDEBO/AFP
Les risques de propagation du mpox à l’échelle mondiale, deux ans après l’épidémie ayant entraîné la mort de 140 personnes et plus de 90 000 cas dans plus de 75 pays, suscitent des préoccupations croissantes parmi les experts. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment déclaré l’épidémie actuelle de mpox en République démocratique du Congo et dans d’autres pays africains comme une urgence de santé publique internationale (USPPI), son plus haut niveau d’alerte.
L’épidémie en cours en RDC depuis deux ans a pris de l’ampleur cette année, avec l’émergence d’un nouveau clade viral en septembre 2023. Ce clade, appelé 1b, plus virulent, s’est répandu jusqu’à atteindre des pays voisins n’ayant jamais été touchés par le virus auparavant. Un premier cas de ce nouveau clade a été détecté en dehors de l’Afrique, en Suède, soulignant le risque de propagation internationale.
Les autorités sanitaires européennes mettent en garde contre de futurs cas importés du clade 1 et appellent à renforcer les mesures de préparation face à cette menace. La présence du mpox a également été signalée au Pakistan, avec un premier cas identifié chez un voyageur revenant d’un pays du Golfe. La comparaison avec l’épidémie de 2022 soulève des craintes quant à la capacité de containment du virus, alimentées par la nature virulente du nouveau clade.
Le scénario précédent, porté par le clade 2b et moins létal, avait principalement touché la communauté des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes en dehors de l’Afrique. Cependant, la situation actuelle avec un clade plus virulent et une propagation plus étendue soulève des défis plus complexes. La mobilisation internationale sera cruciale pour contenir cette nouvelle vague de l’épidémie de mpox.
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