Anne-Marie Comparini, figure marquante du paysage politique français et ancienne présidente de la région Rhône-Alpes, nous a quittés à l’âge de 77 ans. Décédée dans la nuit du 5 janvier 2024, elle a été hospitalisée à Lyon depuis le 31 décembre dernier. Sa carrière, marquée par son engagement et ses convictions, en a fait une personnalité respectée, en particulier au sein du mouvement centriste.
Née le 11 juillet 1947 à Orange, dans le Vaucluse, Anne-Marie Comparini a initialement été membre de l’UDF, un parti de centre-droit. Elle a commencé sa carrière politique en tant qu’assistante parlementaire auprès de Raymond Barre, ancien Premier ministre, de 1978 à 2001. Cette expérience lui a permis de se forger une solide réputation au sein du système politique français. Elle a également joué un rôle clé en tant qu’adjointe à la politique de la Ville et des universités pendant le mandat de M. Barre à la mairie de Lyon entre 1995 et 2001.
Un parcours au service des citoyens
Élue pour la première fois au conseil régional de Rhône-Alpes en 1986, Anne-Marie Comparini a rapidement gagné en influence, se voyant réélue à plusieurs reprises. En 1999, elle accède à la présidence de la région, une fonction qu’elle exercera pendant six ans. Son mandat était caractérisé par sa détermination à ne pas transiger avec le Front national, une posture saluée par François Bayrou, qui a déclaré : Intransigeante, refusant la compromission avec le Front national, elle devint pendant six années présidente de la région. Nous l’aimions et je l’aimais.
Des défis et des élections
En 2004, elle se présente à sa propre succession sous l’étiquette UDF-UMP, mais n’arrivera pas à remporter l’élection face au socialiste Jean-Jack Queyranne. Après avoir fait son entrée à l’Assemblée nationale en 2002 en tant que députée du Rhône, Anne-Marie Comparini s’engage une nouvelle fois dans la bataille électorale pour les législatives de 2007. Sous l’étiquette de l’union UDF et MoDem, elle ne parvient cependant pas à s’imposer dès le premier tour.
Une figure politique en retrait
Après sa défaite aux législatives de 2007, elle envisageait une candidature à la mairie de Lyon pour le mouvement de François Bayrou, mais décide finalement de se retirer de la politique. Néanmoins, elle n’a jamais complètement tourné le dos à l’engagement politique, montrant son soutien à Emmanuel Macron en présidant son comité de soutien à Lyon lors des élections de 2022.
Héritage d’une politique de convictions
Anne-Marie Comparini laisse derrière elle un héritage politique riche et complexe. Son parcours témoigne d’un engagement envers les valeurs centriste et d’une volonté d’intégrité, spécifiquement dans un contexte politique en évolution constante. Son décès représente une perte pour ceux qui prônent un discours modéré et réfléchi en politique, et son choix de soutenir le président Macron en 2022 montre qu’elle n’a jamais vraiment quitté la scène politique, fidèle à ses convictions tout au long de sa vie.
Son parcours illustre les défis d’une femme politique dans un monde encore largement dominé par les hommes, mais aussi la possibilité de transformer des idées en actions tangibles pour le bien commun. L’impact de son engagement continuera à résonner au-delà de sa disparition.
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