Le 4 janvier dernier, la ville d’Ashiya a tristement annoncé le décès de Tomiko Itooka, la Japonaise qui détenait le titre de la personne la plus âgée du monde. Agée de 116 ans, elle avait connu un parcours impressionnant et a marqué les esprits par sa longévité incroyable. Cette nouvelle suscite une réflexion sur la vie des centenaires et sur les enjeux démographiques auxquels le Japon est confronté.
Née le 23 mai 1908 à Osaka, Tomiko Itooka a vécu une existence riche en événements. Elle a été reconnue comme la doyenne de l’humanité après le décès de l’Espagnole Maria Branyas Morera, survenu en août 2024. Mme Itooka laisse derrière elle quatre enfants et cinq petits-enfants, témoins de son héritage familial. Le maire d’Ashiya, Ryosuke Takashima, a eu des mots émouvants en sa mémoire : « Mme Itooka nous a donné du courage et de l’espoir tout au long de sa longue vie »
. Cet élan de gratitude témoigne de l’impact profond qu’elle a eu sur sa communauté.
Une vie marquée par les défis
Durant sa jeunesse, Tomiko Itooka s’est illustrée en tant que joueuse de volleyball, mais sa vie ne s’est pas limitée aux simples joies du sport. Elle a traversé des conflits, des pandémies, ainsi que des révolutions technologiques majeures. Ces expériences lui ont sans doute forgé un caractère résilient et déterminé, lui permettant d’affronter les turbulences d’un siècle en constante évolution.
En discutant de ses préférences alimentaires dans ses vieux jours, il est intéressant de noter qu’elle appréciait tout particulièrement les bananes et le Calpis, une boisson japonaise à base de ferments lactiques. Ces simples plaisirs alimentaires révèlent un aspect plus personnel de sa vie, où le bonheur résidait dans des éléments du quotidien.
Le contexte démographique du Japon
Le décès de Tomiko Itooka met en lumière une problématique plus large : la crise démographique au Japon. Le pays fait face à une population vieillissante qui ne cesse d’augmenter. En septembre dernier, le nombre de centenaires au Japon avait dépassé les 95 000, avec 88 % de femmes. Ce phénomène est source d’inquiétude, car la population active, qui finance les systèmes de santé et les dépenses sociales, tend à diminuer. Les défis liés à cette évolution démographique sont majeurs et requièrent une attention particulière de la part des responsables gouvernementaux.
Une réflexion sur l’avenir
En réfléchissant à l’héritage de Tomiko Itooka, il est légitime de se demander comment les sociétés traiteront les enjeux liés à une population vieillie. Sa vie, riche et inspirante, nous rappelle l’importance de valoriser nos aînés et de mettre en place des politiques adaptées à cette nouveau contexte. Les histoires humaines, comme celles de Tomiko, devraient nous inciter à repenser notre approche face à la longévité et aux soins des aînés, qui méritent dignité et respect.
La vie de Tomiko Itooka, bien que désormais achevée, continuera d’inspirer de nombreuses générations. Son impact sur la communauté d’Ashiya, ainsi que sur la société japonaise en général, demeurera dans les mémoires comme un symbole d’espoir et de résilience.
Mots-clés: Tomiko Itooka, personne la plus âgée, Japon, démographie, crise des centenaires, longévité, héritage familial, Ashiya, maire Ryosuke Takashima.