Dans le village de Cefalu, en Sicile, en 2015, Véronique Ovaldé a trouvé l’inspiration pour son dernier roman, Fille en colère sur un banc de pierre. Après la parution de Soyez imprudents les enfants (Flammarion, 2016) et l’année consacrée à la rédaction de ses chroniques « livres de poche » pour « Le Monde des livres », cette éditrice a passé ses nuits, pendant un an, à développer une histoire.
Véronique Ovaldé aime écrire sur la « cellule » familiale, dans le double sens du terme : l’organisation et la prison. Dans son roman, elle explore les passions humaines qui s’y jouent, la jalousie, la culpabilité, la vengeance. Le père, Salvatore, est tyrannique et capable d’instaurer une atmosphère « génialement menaçante » rien qu’en se taisant. D’origine basque espagnole et élevée en Seine-Saint-Denis, Véronique Ovaldé a choisi les écosystèmes insulaires pour situer sa tragédie familiale.
Lors de son voyage en Sicile, elle a eu l’idée de la culpabilité endossée, à tort, par l’une des quatre sœurs après un drame. Sa confiance en l’écriture s’est alors déployée de manière continue et sans repentirs, dans une forme d’allégresse. Elle a pu réaliser le pas de côté nécessaire à l’écriture de fiction et échafauder sa construction au moment même de l’écriture.
Mots-Clés: Sicile, Cefalu, Véronique Ovaldé, famille, passions humaines, écosystèmes insulaires.