Le 26 septembre 2024, à Londres, Todd Phillips s’est révélé comme un réalisateur aux multiples facettes, suscitant l’intérêt après son succès monumental avec Joker en 2019. Cette œuvre, sombre et réaliste, a bouleversé les codes du cinéma de super-héros et a su captiver un large public. Lors de la promotion de son nouveau film, Joker : folie à deux, il partage son parcours atypique et sa vision artistique qui allie comédie et drame, tout en explorant des thèmes profonds comme le délire partagé, comme l’indique le choix de son titre.
Le nom de Todd Phillips est désormais indissociable d’une approche novatrice dans le genre super-héroïque. Né Todd Bunzl à New York en 1970 dans une famille juive de la classe moyenne, il s’est d’abord fait connaître pour ses comédies telles que la trilogie Very Bad Trip. Ces films, bien que marqués par un humour parfois considéré comme de mauvais goût à Hollywood, ont été une rampe de lancement pour son ascension. Avec Joker, il a redéfini son image, en proposant une interprétation sombre et mature du personnage emblématique de DC Comics. Todd Phillips déclare : « Je ne vois pas une si grande différence entre l’avant et l’après Joker, franchement. Si vous regardez bien Very Bad Trip, c’était déjà une comédie noire. »
Un titre évocateur et un duo surprenant
Lors de la promotion de son nouveau film, qui explore les méandres psychologiques d’Arthur Fleck, le réalisateur a choisi un titre intrigant, Joker : folie à deux, qui fait écho aux délires partagés en psychiatrie. En évoquant cette expression, Phillips explique : « Avec Scott Silver, le scénariste avec lequel je travaille, on a commencé à écrire le film sans idée de titre autre que “Joker 2”. En faisant des recherches, on est tombés sur ce concept qui désigne un délire partagé. Le côté français ajoute une touche romantique. »
Ainsi, le film intègre une nouvelle dynamique avec l’apparition d’un duo amoureux, incarné par Joaquin Phoenix et Lady Gaga, qui interprète Lee, une chanteuse des bas-fonds.
Des influences variées pour un film unique
Alors que le premier Joker puisait dans des œuvres emblématiques des années 1970 comme Taxi Driver ou La Valse des pantins de Martin Scorsese, ce nouveau volet s’inspire davantage des périodes musicales des années 1950 et 1960. La transformation en comédie musicale témoigne d’une audace artistique. Phillips a insisté pour que les chansons, tirées de standards de l’époque, soient interprétées en direct par les acteurs sur le plateau. « Ça n’a pas le même impact d’entendre Joaquin Phoenix chanter For Once In My Life à la place de Frank Sinatra, explique-t-il. Soudain, on croit vraiment en la vérité émotionnelle de la chanson. »
La fusion des genres et l’impact émotionnel
Cette approche immersive permet de ressentir de manière plus authentique l’émotion véhiculée par la musique. Phillips souligne que l’interprétation des acteurs apporte une profondeur qui n’est pas toujours présente lorsque celle-ci est assurée par des artistes célèbres. En analysant cette méthode, il est évident que Todd Phillips cherche à projeter une nouvelle image non seulement du Joker, mais également du genre super-héroïque dans son ensemble. En brisant les barrières traditionnelles, il offre un résultat captivant qui attire aussi bien les amateurs de cinéma que ceux qui se passionnent pour des récits humains complexes.
Les répercussions de cette vision artistique sont prometteuses, car elles ouvrent la voie à une nouvelle ère de récits qui ne se contentent pas de divertir, mais qui invitent également à la réflexion et à l’empathie. Les spectateurs de Joker : folie à deux auront assurément l’occasion de découvrir un film qui allie le spectaculaire à l’introspectif, un parfait reflet de l’univers unique que Todd Phillips a réussi à créer.
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