Le tribunal correctionnel de Nanterre a relaxé jeudi 23 février Patrick Menais, réalisateur et créateur du célèbre « Zapping », qui était jugé pour « abus de confiance » après des accusations de Canal+ d’avoir volé l’émission à son départ de la chaîne cryptée.
En mai 2016, alors qu’il était en conflit avec la nouvelle direction de Canal+, reprise par Vincent Bolloré, M. Menais dépose en son nom les marques « Le Zapping » et « L’Année du Zapping », ce qui lui vaudra quelques mois plus tard un licenciement pour faute grave. La partie civile, représentée par le groupe Canal+, a soutenu que ces marques étaient « notoirement reconnues » comme appartenant à la chaîne.
Le prévenu a expliqué lors de l’audience que son but était de « protéger les intérêts » de Canal+, et qu’il n’avait pas « fait usage de cette marque ». Son avocat, Me Jérémie Assous, a estimé que « c’est une relaxe évidente à la condition d’ouvrir le dossier et de maîtriser les règles élémentaires du droit des marques ».
Le parquet avait requis une amende de 10 000 euros à l’encontre de Patrick Menais, qui a depuis son licenciement produit pour France Télévisions « Vu », un programme quotidien semblable au « Zapping ». Cette émission a entraîné une demande, en vain, de 44 millions d’euros de la part de Canal+ à France Télévisions, qui la considérait comme une « reprise parasitaire » du « Zapping ».
Malgré toutes ces accusations, le tribunal a décidé de relaxer Patrick Menais, qui a été défendu par son avocat avec succès. Cette décision met un terme à une longue saga judiciaire qui a duré plusieurs années.
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