L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy a été honoré par le prix Femina du roman le 5 novembre pour son œuvre Le Rêve du jaguar, qui avait déjà reçu le Grand Prix du roman de l’Académie française le mois précédent. Ce roman a su séduire les jurés qui lui ont attribué cinq voix, devançant le roman Le Mal joli d’Emma Becker, qui n’en a obtenu que quatre.
Au musée Carnavalet-Histoire de Paris, Bonnefoy a exprimé son émotion face à cette consécration, mentionnant qu’il attendait cette reconnaissance depuis une décennie. L’auteur, bien que d’origine hispanique, se démarque dans le paysage littéraire francophone. Son livre, qui navigue entre l’Amérique latine et la France, s’inscrit dans la tradition des sagas familiales, un genre caractéristique de son écriture.
Une voix sud-américaine mise à l’honneur
La cérémonie a également célébré d’autres talents latino-américains. Alia Trabucco Zeran, une romancière chilienne d’origine palestinienne, a reçu le prix Femina du roman étranger pour son livre Propre. Elle a exprimé sa fierté de voir son œuvre couronnée, devenant le premier roman latino-américain à obtenir cette distinction. C’est un honneur que +Propre+ soit le premier roman latino-américain qui obtienne le prix Femina étranger
, a-t-elle déclaré avec émoi.
Un essai engagé sur un sujet délicat
Le prix Femina de l’essai a été attribué à Paul Audi pour son œuvre Tenir tête, qui aborde l’antisémitisme en France. Ce texte, influencé par des récents événements au Proche-Orient, conduit son auteur à adopter un point de vue singulier. Je me sens en quelque sorte porté à défendre la lutte contre l’antisémitisme d’un point de vue qui n’est pas, justement, celui d’un Juif, car je n’en suis pas un
, a affirmé ce penseur d’origine franco-libanaise, illustrant la complexité du sujet traité.
Une mention spéciale pour Colm Toibin
Enfin, la soirée a été marquée par l’attribution d’un prix spécial à l’écrivain irlandais Colm Toibin pour son livre Long Island. Présent lors de cette remise de prix, Toibin a exprimé sa gratitude envers sa traductrice Anna Gibson, soulignant l’importance de la traduction dans le partage d’histoires à travers les cultures.
Avec ces prix, le prix Femina souligne l’importance de la diversité littéraire et met en lumière des voix qui traversent les continents, révélant des récits d’une richesse inestimable. Ces œuvres, qu’elles soient des sagas familiales ou des réflexions profondes sur des thématiques contemporaines, nous offrent un miroir de nos sociétés.
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