Han Kang, l’autrice coréenne couronnée du prix Nobel de littérature, vit une carrière marquée par l’éclat de son écriture. En mai 2024, elle se révèle à nouveau sous un jour inattendu en redécouvrant une œuvre oubliée: un recueil de poèmes écrit alors qu’elle n’avait que 8 ans. Cette trouvaille rappelle le parcours singulier de l’écrivaine, dont les récits percutants continuent d’enflammer le monde littéraire, tout en suscitant l’intérêt croissant pour sa poésie méconnue.
La surprise a frappé Han Kang lorsqu’elle a retrouvé, alors qu’elle préparait son déménagement à Séoul, une boîte à chaussures remplie de souvenirs. À l’intérieur, un livret contenant les premiers vers de sa jeunesse, un projet auto-publié en 1979, a attiré son attention. À cet âge tendre de 8 ans, l’auteur avait déjà capturé des sentiments et des pensées d’une profondeur étonnante. Aujourd’hui, qu’un prix Nobel couronne son œuvre, il est fascinant de constater comment ses débuts modestes se transforment en une carrière littéraire révélatrice de son génie.
Une carrière littéraire riche et variée
La première apparition de Han Kang en France remonte à 2011, lorsqu’elle est présentée dans l’anthologie Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée publiée par Zulma. Depuis, une demi-douzaine de ses romans a été traduite, attirant un public francophone avide de découvrir ses récits poignants. Parmi ces œuvres, La Végétarienne, qui dépeint la transformation d’une femme en une existence presque végétale, a particulièrement marqué les esprits. Publié en 2007 et gagnant le prestigieux Booker Prize en 2016, ce roman met en lumière les thématiques de l’identité et de la résistance.
Un autre de ses ouvrages marquants, Impossibles adieux, publié récemment en 2023, rappelle avec force les événements tragiques du soulèvement de Gwangju en 1980. Par le biais de ses écrits, Han Kang a réussi à aborder des sujets complexes et souvent douloureux, rendant ainsi hommage à des histoires oubliées et aux luttes de son peuple.
La découverte de sa poésie
Malgré l’impact de ses romans, la poésie de Han Kang, encore inexplorée par un large public, offre une dimension nouvelle et intime de son écriture. Il est étonnant de constater que, jusqu’à présent, peu de lecteurs ont eu la chance d’accéder à ses vers. Autant ces récits de fiction captivants que ses poèmes expriment une sensibilité unique, taillée par ses propres expériences et les échos de la culture coréenne.
Pourtant, ces retrouvailles avec sa poésie constituent une opportunité précieuse. Elles pourraient non seulement permettre de redécouvrir une facette méconnue de l’écrivaine, mais également de mieux comprendre les racines de ses préoccupations littéraires, à travers une plume qui sait allier tendresse et profondeur. Par exemple, ses premiers poèmes peuvent donner un éclairage différent sur ses concepts de mémoire et d’identité, des thèmes qui traversent toute son œuvre.
Un avenir prometteur pour la poésie
Avec la consécration du prix Nobel, un nouvel intérêt s’éveille pour Han Kang et son travail, entre autres, autour de sa poésie. Les lecteurs, à la recherche d’authenticité et de nouvelles perspectives, semblent prêts à se plonger non seulement dans ses romans, mais aussi dans ses vers, porteurs d’une voix profondément personnelle. La réévaluation de ces premiers écrits ouvre la voie à une redécouverte de son art, et, qui sait, à une nouvelle vague de création littéraire inspirée par son héritage.
En quelque sorte, le chemin parcouru depuis ces vers enfantins jusqu’à la reconnaissance internationale témoigne des évolutions de l’art d’écrire et des influences culturelles qui ont façonné son identité en tant qu’écrivaine. Ce parcours peut inspirer de futures générations d’auteurs à explorer leur propre voix, tout en réaffirmant le pouvoir de la littérature dans la société moderne.
Les retrouvailles de Han Kang avec ses poèmes de jeunesse souligne l’importance de la mémoire artistique et rappelle à chacun que les racines d’un parcours créatif résident souvent dans les premières explorations de l’écriture. Une carrière qui, sans aucun doute, continuera d’éclairer l’avenir littéraire.
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