Le réalisateur français Paul Vecchiali a été salué par les connaisseurs et les jeunes disciples comme une influence majeure. Mercredi 18 janvier, il est décédé à l’âge de 92 ans. Né à Ajaccio et grandi à Toulon, il a été marqué très tôt par le cinéma, et plus précisément par le film Mayerling (1936) d’Anatole Litvak, où il est tombé en pâmoison devant l’étincelante Danielle Darrieux, à laquelle il vouera par la suite un culte ardent.
Paul Vecchiali a choisi le territoire du mélodrame pour ses films, genre propice aux orages affectifs et à toutes sortes d’écarts et d’exagérations. Il a livré des films tourmentés, sombres, douloureux et impudiques, tels que Corps à cœur (1978), Rosa la rose, fille publique (1985) ou Once More (1987).
Formé à l’Ecole Polytechnique, il a été appelé en Algérie en 1956, puis est revenu à Polytechnique en 1961 en tant qu’instructeur. Il a en parallèle fréquenté le Studio Parnasse, haut lieu de la cinéphilie parisienne, où il a fait la rencontre de Jean Eustache. En 1963, il est entré aux Cahiers du cinéma et a tourné son premier long-métrage, Les Petits Drames, malheureusement perdu en cours de finition.
Paul Vecchiali a produit et distribué ses propres films, mais aussi ceux des autres, grâce à sa société Diagonale, qui a été l’une des rares expériences collectives de création au sein du cinéma français. Il a ainsi laissé un véritable modèle d’indépendance artistique.
Mots-Clés: Paul Vecchiali, Danielle Darrieux, mélodrame, Algérie, Cahiers du cinéma, Diagonale.