mardi 1 juillet 2025

Velvet : Le nouvel acteur privé des trains en France

Avec l’émergence de Velvet, le paysage ferroviaire français s’apprête à entrer dans une ère nouvelle et audacieuse. Ce challenger ambitieux de la SNCF, premier opérateur privé exclusivement dédié aux trains à grande vitesse, bouscule les codes avec une vision innovante et un positionnement premium. À travers des investissements majeurs et une stratégie ciblée, Velvet promet de répondre aux attentes croissantes des usagers tout en redéfinissant les standards du transport ferroviaire. Découvrez comment cette nouvelle initiative pourrait remodeler l’univers des trains en France, dans un contexte d’ouverture à la concurrence et de transformation du marché.

Velvet, la nouvelle ère des trains à grande vitesse en France

Avec l’arrivée de Velvet, la France entre dans une nouvelle phase de révolution ferroviaire. Première compagnie privée dédiée aux trains à grande vitesse, Velvet s’inscrit comme une alternative ambitieuse à la domination de la SNCF. Arborant des rames vert foncé et un logo lilas, la marque dévoilée le 1er juillet dans les locaux d’Alstom promet de repenser le paysage ferroviaire français. À la tête du projet, Rachel Picard, ancienne dirigeante des TGV à la SNCF, et Timothy Jackson, ex-responsable de la RATP en Grande-Bretagne, envisagent une concurrence directe sur l’axe Atlantique dès 2028. Avec un investissement colossal de 1 milliard d’euros, Velvet vise à répondre à la pénurie de trains et à la croissance exponentielle de la demande.

Cette nouvelle initiative met en lumière un marché en pleine mutation, où l’innovation technologique et les attentes des usagers convergent vers une expérience de voyage plus moderne et plus fluide. Velvet se positionne comme le futur du rail français, marqué par l’ouverture à la concurrence et des défis structurels majeurs. Ce projet, anciennement connu sous le nom « Projet Proxima », s’apprête à redéfinir les standards du transport ferroviaire en France.

Des lignes stratégiques pour révolutionner vos trajets

Velvet cible trois axes majeurs pour ses opérations : Paris-Bordeaux, Paris-Angers-Nantes et Paris-Rennes, sans arrêts intermédiaires. Ces lignes stratégiques sont sélectionnées en raison de leur forte demande, avec des millions de voyageurs potentiels chaque année. Rachel Picard souligne un déséquilibre entre l’offre et la demande : 15 % des voyageurs souhaitant emprunter ces trajets ne trouvent pas de place. Pour répondre à ce besoin, Velvet prévoit de proposer 10 millions de places annuelles, une révolution pour ces axes saturés.

Les choix stratégiques de Velvet s’appuient également sur l’absence de concurrence étrangère sur l’axe Atlantique, contrairement aux lignes bordant des frontières internationales. En misant sur une flotte de 12 rames Avelia Horizon, identiques à celles que la SNCF lancera en 2026, Velvet promet des trajets rapides et confortables. Les trains seront entretenus dans un technicentre ultramoderne à Marcheprime, près de Bordeaux, un projet soutenu par un investissement de 200 millions d’euros. Cette approche ciblée et bien pensée marque une rupture dans l’offre ferroviaire actuelle.

Velvet face à la SNCF : un duel sur les rails

La SNCF, acteur historique du rail français, observe l’arrivée de Velvet avec prudence. Bien que l’opérateur public dispose de 360 rames, l’arrivée de 50 rames concurrentes d’ici 2030 constitue un défi inédit. La SNCF plaide pour une réglementation plus stricte, exigeant que les nouveaux entrants desservent également des destinations moins rentables, au nom de l’aménagement du territoire.

Rachel Picard et Timothy Jackson rejettent ces accusations de concurrence déloyale, affirmant que Velvet contribue déjà largement au financement du réseau ferroviaire. « Chaque année, nous verserons 200 millions d’euros en péages ferroviaires, soit 60 % de nos coûts », précise Picard. L’entreprise insiste sur sa taille modeste comparée à la SNCF, avec seulement 12 trains prévus contre plusieurs centaines pour le leader historique. Ce duel sur les rails promet de redéfinir les rapports de force dans le transport ferroviaire français.

Innovation et luxe : l’expérience Velvet en première classe

Contrairement au modèle low-cost d’Ouigo, Velvet mise sur une offre haut de gamme. Bien que les détails tarifaires restent secrets, Timothy Jackson promet une expérience de voyage réinventée, intégrant luxe et innovation. Ce choix stratégique vise à séduire les voyageurs en quête de confort et d’exclusivité, un segment souvent négligé par les autres opérateurs.

Les rames Avelia Horizon offriront une technologie de pointe, associée à un design moderne et des services personnalisés. Velvet ambitionne de créer une véritable expérience premium, dépassant les standards actuels des trajets à grande vitesse. Ces innovations ne sont pas seulement techniques, mais également orientées vers une satisfaction accrue des usagers, avec des espaces plus spacieux et des services connectés. Velvet promet ainsi d’installer un nouveau standard pour la première classe en France.

Un investissement ferroviaire aux retombées économiques majeures

L’arrivée de Velvet sur le marché s’accompagne d’un investissement colossal : 1 milliard d’euros pour le lancement et 200 millions pour le technicentre de Marcheprime. Ces investissements ne se limitent pas à l’infrastructure ferroviaire. La création de 600 emplois directs est également prévue, incluant des postes dans la maintenance, l’exploitation et la gestion commerciale.

Ces retombées économiques marquent un tournant majeur pour le secteur ferroviaire, traditionnellement dominé par des acteurs publics. L’implication de partenaires comme Antin Infrastructure Partners souligne la confiance dans le potentiel de Velvet pour dynamiser l’économie locale. Ce projet renforce également la position de la France en tant que leader européen dans le domaine des trains à grande vitesse. Velvet s’affirme ainsi comme un moteur de croissance économique et d’innovation.

Concurrence ouverte : le grand tournant du rail français

Depuis l’ouverture à la concurrence en 2020, le rail français connaît une transformation profonde. L’arrivée de Velvet symbolise ce tournant, offrant aux usagers plus de choix et des services diversifiés. Cette concurrence stimule l’innovation et favorise une optimisation des infrastructures ferroviaires.

Timothy Jackson souligne que le réseau Atlantique, comparable en taille au réseau espagnol où trois opérateurs coexistent, possède une capacité suffisante pour accueillir Velvet. Cette diversification des acteurs sur le marché pourrait non seulement améliorer l’accès au transport, mais également réduire les tarifs grâce à une compétitivité accrue. Velvet représente ainsi un modèle d’avenir pour un rail français modernisé et tourné vers la performance.

Velvet et l’avenir du transport ferroviaire en France

En misant sur des lignes stratégiques, une expérience haut de gamme et des investissements massifs, Velvet s’impose comme un acteur clé pour l’avenir du transport ferroviaire. À une époque marquée par des défis environnementaux et une demande croissante de mobilité durable, Velvet répond aux attentes des voyageurs tout en transformant le secteur ferroviaire.

Avec une flotte innovante et une stratégie orientée sur l’axe Atlantique, l’entreprise incarne un modèle d’avenir basé sur la complémentarité et la modernisation. À l’heure où la France ouvre ses rails à la concurrence, Velvet promet de redéfinir les standards du transport ferroviaire, tout en stimulant une économie locale et en renforçant l’attractivité du rail face aux autres modes de transport. L’ambition de Velvet pourrait bien marquer un tournant décisif dans l’histoire du rail français.

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