jeudi 23 janvier 2025

TotalEnergies face à un désastre au Mozambique : l’apocalypse en vue !

Le méga projet gazier de TotalEnergies au Mozambique, suspendu en avril 2021 suite à des attaques djihadistes, fait toujours face à de nombreuses incertitudes. Malgré les espoirs de reprise des travaux, l’entreprise doit faire face aux réalités d’une situation sécuritaire précaire dans la province de Cabo Delgado. Les retards continuent d’affecter ce projet d’envergure qui contrôle une part significative des ressources gazières dans le pays, indispensables pour son développement économique.

Ce projet, dont la mise en œuvre a été initialement prévue pour soutenir la croissance du Mozambique et améliorer les conditions de vie de sa population, est actuellement gelé. En raison des violences, la région de Cabo Delgado, notamment la ville de Palma, demeure instable et nécessite une attention particulière. Le président de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, s’est prononcé sur la nécessité d’assurer la sécurité avant de reprendre toute initiative, soulignant ainsi l’importance vitale d’un environnement stable pour la poursuite des travaux.

Le contexte sécurisé du Cabo Delgado

La province de Cabo Delgado, située au nord du Mozambique, est devenue le foyer d’une violence croissante, alimentée par des groupes djihadistes. Ces conflits, qui ont débuté en 2017, ont contraint des milliers de personnes à fuir leurs foyers, aggravant ainsi une crise humanitaire déjà préoccupante. Les opérations militaires menées par le gouvernement pour rétablir l’ordre n’ont pas suffi à garantir la sécurité des entreprises et des travailleurs impliqués dans le mégaprojet gazier. Comme l’a souligné un rapport, les « incursions terroristes » à proximité des installations rendent les retours à la normale extrêmement difficiles.

TotalEnergies a déjà suivi la prudence en maintenant ses équipes en dehors de la région, et le PDG n’a pas hésité à affirmer : « Ce que je veux éviter, c’est de prendre la décision de ramener des gens puis d’être obligé de les évacuer à nouveau ». Cela démontre bien le dilemme auquel s’affronte l’entreprise ; d’un côté, la nécessité de relancer un projet au potentiel économique colossal, de l’autre, l’impératif de garantir la sécurité de son personnel dans un contexte hostile.

Des espoirs de reprise et ses conséquences

Malgré les obstacles sécuritaires, Patrick Pouyanné a exprimé, en février 2024, son espoir de voir la reprise des travaux de construction « vers le milieu de l’année 2024 ». À cet égard, la réception d’un signal positif de la part des autorités du pays, notamment du nouveau président, Daniel Chapo, est cruciale. Chapo, entré en fonction en janvier 2024, a la lourde tâche de stabiliser la région tout en naviguant à travers les tensions politiques héritées de la précédente élection. Son soutien pourrait devenir un facteur clé pour accueillir des investisseurs étrangers, renforçant ainsi la confiance dans la reprise de projets similaires.

À terme, le projet gazier de TotalEnergies a la capacité de transformer non seulement l’économie locale, mais également celle de tout le Mozambique, en offrant des emplois et en attractant d’autres investissements. Cependant, tout cela dépend de la résolution de la crise sécuritaire actuelle, car sans paix, le développement économique ne pourra pas se réaliser.

Les enjeux d’un projet d’envergure

Le mégaprojet gazier est bien plus qu’un simple site d’extraction ; il représente une opportunité de futures richesses pour un pays qui a longtemps lutté contre la pauvreté et les crises politiques. En cas de succès, il pourrait non seulement générer des revenus considérables pour l’État, mais aussi améliorer le quotidien de millions de Mozambicains. Les promesses de développement infrastructurel et d’augmentation du niveau de vie sont à portée de main, mais cela nécessite une approche prudente et stratégique de la part de toutes les parties prenantes.

Avec l’objectif lointain d’atteindre la mise en production à partir de 2029, les délais serrés imposés par les conditions de sécurité laissent présager de potentiels nouveaux retards. L’avenir du projet dépendra fortement des décisions à prendre dans les mois à venir et de la capacité du nouveau président à rétablir un climat de confiance. Ainsi, le temps presse pour TotalEnergies afin qu’il puisse se repositionner et redémarrer ses activités dans ce contexte précaire.

La situation nécessite une vigilance et un engagement soutenu de la part de toutes les parties : gouvernement, entreprises, et communautés locales. La route à suivre semble parsemée d’obstacles, mais avec un engagement collectif, le Mozambique pourrait réaliser son potentiel gazier et offrir à son peuple un avenir meilleur.

Mots-clés: Mozambique, Cabo Delgado, TotalEnergies, projet gazier, sécurité, développement économique, Patrick Pouyanné, Daniel Chapo, crise humanitaire.

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