L’affaire qui oppose C8 et NRJ12 à l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) suscite un intérêt croissant. Le 14 février 2025, au Conseil d’État à Paris, un éventuel bouleversement est discuté concernant les autorisations de diffusion de ces chaînes. Bien que Cyril Hanouna n’ait pas assisté à cette réunion cruciale, ses chroniqueurs, présents sur place, passaient au crible les enjeux d’un dossier qui pourrait provoquer un véritable séisme médiatique.
Le Conseil d’État, instance judiciaire de premier plan en France, a été le théâtre d’un débat fervent le 14 février dernier. Si Cyril Hanouna, l’animateur phare de C8, était absent pour animer une émission sur Europe 1, ses chroniqueurs tels que Gilles Verdez, Géraldine Maillet et Isabelle Morini-Bosc étaient bien présents pour entendre le rapporteur public exposer ses conclusions. Ce dernier a plaidé pour le rejet des recours déposés par C8 et NRJ12 contre les décisions de l’Arcom, lesquelles avaient décidé de ne pas leur octroyer de nouvelles licences de diffusion sur la TNT. À la place, des chaînes nouvelles comme T18 et OFTV pourraient bénéficier de ces autorisations.
Des recours contestés
La situation est tendue pour C8 et NRJ12. Les deux chaînes, représentant une part significative de l’écosystème audiovisuel, défendent leur droit à la diffusion. Lors de l’émission de la veille, Hanouna a mis en avant une hypothétique « énorme scandale d’État » en cours d’élaboration, soulignant la gravité de la situation. En effet, le processus avant le jugement est très rigoureux. Les avocats des sociétés requérantes ont eu accès, 48 heures avant l’audience, aux conclusions du rapporteur public. Cela leur permet d’affiner leurs arguments, un travail titanesque puisqu’il a nécessité la rédaction de près de 1 800 pages pour C8 et 1 700 pages pour NRJ12.
Etonnamment, après les débats, les avocats Emmanuel Piwnica et François Molinié affichaient un certain optimisme. Selon Piwnica, le fait que leur affaire soit portée devant une formation aussi prestigieuse que celle du contentieux du Conseil d’État constitue un indicateur positif. Cette reconnaissance par les instances judiciaires indique que les juges prennent très au sérieux leurs récriminations. Molinié, de son côté, va même jusqu’à suggérer qu’« une solution est possible », amplifiant les spéculations sur le résultat de cette affaire.
Les implications pour le paysage audiovisuel
Le dénouement de cette affaire pourrait avoir des répercussions profondes sur l’industrie médiatique en France. En cas de rejet, C8 et NRJ12 pourraient perdre une part considérable d’audience, victime de la nouvelle concurrence représentée par T18 et OFTV. Ces nouvelles chaînes pourraient, à terme, modifier l’échiquier médiatique français. D’ores et déjà, la question de l’avenir des contenus audiovisuels se pose.
Les débats au Conseil d’État ne témoignent pas seulement d’un litige juridique, mais soulèvent aussi des enjeux plus larges concernant la liberté de diffusion et l’accès à l’information. Le statut des chaînes établies face à l’arrivée de nouveaux acteurs représente une question cruciale pour le paysage audiovisuel français. Si l’on observe la dynamique des médias dans d’autres pays, la situation peut évoluer rapidement en fonction des décisions politiques et réglementaires. Il est donc essentiel de suivre cette affaire de près.
En définitive, le Conseil d’État se trouve au cœur d’un bras de fer qui pourrait redéfinir la télévision en France. Ce qu’il faudra surveiller, c’est la réponse qui sera apportée aux demandes des chaînes, ainsi que ses conséquences potentielles sur le public et l’industrie.
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