À Nantes, une nouvelle dynamique s’installe sur le marché immobilier, marquée par un recul notable des prix de vente des maisons anciennes. En l’espace d’un an, ces derniers ont chuté de 10 %, reflétant une transformation profonde qui touche l’ensemble de la région Bretagne et Loire-Atlantique. Ce mouvement, bien que surprenant pour certains, représente une opportunité unique pour les acheteurs et redessine les contours d’un marché longtemps jugé inaccessible. Dans cet article, découvrez comment cette évolution, soutenue par une baisse des taux et une offre plus abondante, redéfinit les perspectives de l’immobilier ancien dans les grandes métropoles bretonnes.
Une reprise prometteuse pour l’immobilier en Bretagne et Loire-Atlantique
Le marché immobilier en Bretagne et en Loire-Atlantique connaît une transformation notable après des années de stagnation. Selon le dernier baromètre des notaires de la cour d’appel de Rennes, publié le 26 mars, une dynamique de reprise commence à se dessiner. « L’activité reprend lentement, soutenue par des conditions de financement plus favorables et des prix en baisse », explique Anne Fercoq-Le Guen, présidente de la chambre des notaires de cette cour.
Cette évolution représente une véritable bouffée d’air pour un marché longtemps marqué par des difficultés. Les acheteurs bénéficient désormais de marges de manœuvre accrues, grâce à des taux d’intérêt en baisse et une offre plus abondante. Cette tendance, selon les experts, témoigne d’une stabilisation réelle et durable.
Les chiffres confirment cette amélioration, avec une augmentation du volume des transactions dans certains départements bretons. Ce redressement est particulièrement notable dans les secteurs historiques comme Rennes et Nantes, où l’immobilier, autrefois hors de portée pour de nombreux ménages, devient plus accessible. Le marché semble entrer dans une nouvelle phase de maturité.
Des prix en chute libre dans l’ancien
Le secteur de l’immobilier ancien est au cœur de la transformation en Bretagne et Loire-Atlantique. Les prix des maisons anciennes dans la région enregistrent des baisses significatives. En Loire-Atlantique, ils ont chuté de 5,6 % en un an, atteignant une moyenne de 270 000 euros. Cette tendance à la baisse est également visible dans les départements bretons : Ille-et-Vilaine (-2,8 %), Finistère (-2,4 %), Morbihan (-1,8 %) et Côtes-d’Armor (-0,8 %).
Du côté des appartements anciens, les prix du mètre carré ont diminué de 4,1 %, tandis que dans le neuf, le marché semble se stabiliser, avec un prix moyen du mètre carré fixé à 4.490 euros (+0,2 %). Cette évolution, bien que modérée dans le neuf, révèle une mutation profonde dans le marché immobilier ancien, qui reprend des couleurs.
Cette baisse généralisée des prix offre une opportunité inédite pour les acheteurs, surtout ceux qui étaient jusqu’à présent exclus du marché. Elle témoigne d’un ajustement des valeurs immobilières, rendant ces biens plus accessibles et contribuant à relancer l’activité dans l’ensemble de la région.
Quand la baisse des taux redonne souffle au marché
La baisse des taux de crédit immobilier joue un rôle clé dans la reprise du marché. Passés de 4,5 % à 3,3 % en quelques mois, ces taux réduits redonnent un souffle aux transactions. Les acheteurs bénéficient ainsi de conditions de financement plus avantageuses, leur permettant de concrétiser leurs projets immobiliers.
Ce contexte financier favorable s’accompagne d’une offre plus abondante de biens à la vente, créant un équilibre entre la demande et l’offre. Les professionnels du secteur notent une augmentation des opportunités, avec une diversité accrue des biens disponibles. Cette conjoncture incite les acquéreurs à agir rapidement, profitant des conditions actuelles avant une possible remontée des taux.
Le rôle des banques et des courtiers immobiliers devient central dans cette dynamique. En facilitant l’accès au crédit et en proposant des solutions adaptées, ils permettent aux ménages de retrouver un pouvoir d’achat immobilier longtemps restreint. Ce cocktail gagnant relance les perspectives pour les mois à venir.
Les grandes villes sous le signe de la décroissance
À Rennes et Nantes, la décroissance des prix dans l’immobilier ancien est frappante. Les maisons anciennes ont vu leur valeur reculer respectivement de 9,2 % et 10,1 % en un an, illustrant une tendance qui bouscule les marchés des grandes villes. Ces baisses sont parmi les plus importantes enregistrées dans l’ensemble de la région.
Cette décroissance, bien que préoccupante pour certains investisseurs, ouvre la porte à une nouvelle clientèle. Les ménages, auparavant découragés par des prix exorbitants, trouvent désormais des opportunités pour acquérir un logement dans ces métropoles dynamiques. Les quartiers historiquement prisés deviennent plus accessibles, diversifiant le profil des acheteurs.
Les experts soulignent cependant que cette décroissance n’est pas synonyme de crise. Au contraire, elle reflète une rééquilibration nécessaire après des années de surchauffe. Les villes comme Rennes et Nantes restent attractives grâce à leur dynamisme économique, leur qualité de vie et leurs infrastructures modernes, garantissant un avenir prometteur pour leur marché immobilier.
Des ventes en hausse, un avenir plein d’espoir
Le volume des ventes immobilières en Bretagne historique progresse de 1,4 % en moyenne, à l’exception notable des Côtes-d’Armor. Cette hausse, constatée notamment au quatrième trimestre 2024, démontre une relance progressive mais tangible de l’activité. Les notaires se montrent optimistes quant à l’évolution du marché dans les mois à venir.
Les transactions dans le neuf et l’ancien témoignent d’une restructuration du marché, où la baisse des prix et des taux favorise les mouvements. Les acheteurs retrouvent confiance et se tournent vers des biens autrefois hors de leur portée, ce qui contribue à dynamiser les ventes.
Avec une offre diversifiée et des conditions favorables, la Bretagne et la Loire-Atlantique semblent s’orienter vers un avenir prometteur. Les professionnels de l’immobilier et les notaires s’accordent à dire que cette reprise, bien que progressive, pourrait marquer le début d’une période de stabilité et de croissance durable pour le marché immobilier régional.