Le siège principal de Nestlé à Vevey, en Suisse, est actuellement au centre de deux enquêtes distinctes impliquant Nestlé Waters. D’une part, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet d’Epinal pour tromperie, et d’autre part, une enquête pour exploitation de forages sans autorisation. Le procureur de la ville a confirmé que les deux enquêtes sont en cours, sans préciser de date de clôture.
Selon les informations rapportées par le média d’investigation Mediapart, Nestlé Waters aurait opéré de manière illégale des forages pour l’extraction et la vente d’eau entre 1992 et 2019, sans les autorisations nécessaires. Cette pratique pourrait avoir permis de prélever plus de 19 milliards de litres d’eau au cours des vingt dernières années. Plusieurs forages illégaux ont été identifiés, notamment pour les eaux Contrex et Vittel des Vosges.
Les enquêteurs ont pointé du doigt plusieurs anomalies, soulignant une discordance entre les informations communiquées aux autorités et la réalité des pratiques de l’entreprise. Malgré ces allégations, Nestlé Waters affirme que tous leurs forages sont légaux et que chaque quantité d’eau prélevée est déclarée aux autorités compétentes. Le groupe coopère pleinement avec les autorités et assure le paiement régulier des taxes et redevances.
En plus des enquêtes en cours, Nestlé Waters est également confronté à des accusations de tromperie pour avoir utilisé des traitements interdits pour purifier ses eaux minérales naturelles. Ces procédures illégales visent à assurer la sécurité sanitaire des produits mais pourraient compromettre la qualité des eaux embouteillées. Ces révélations mettent en lumière les enjeux de l’exploitation des ressources naturelles et la nécessité d’une surveillance rigoureuse de l’industrie de l’eau en France.
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