lundi 16 septembre 2024
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Le krach boursier de 2022 n’était qu’un appât, le vrai désastre se cachait dans la dette, gravissime en 2023.

Le krach obligataire : une crise plus grave que le krach boursier de 2022

En mars 2023, les conséquences du krach obligataire de 2022 se font sentir. Ce krach boursier, qui a largement éclipsé le krach des années 1930, était causé par la hausse des taux directs de la Réserve fédérale américaine qui a entraîné une baisse de la valeur des obligations émises pendant la période d’argent gratuit. Si les valeurs du Nasdaq ont perdu un tiers de leur valeur et que l’indice S&P 500 a reculé de 20%, les produits de taux ont été touchés de manière encore plus importante.

En effet, la valeur des obligations qui avaient été émises pendant la période d’argent gratuit s’ajuste à la baisse, pour offrir de nouveau une rémunération correspondant à celle du marché. Cette correction a entraîné une baisse de 15% des obligations en 2022, ce qui est considérable pour des produits réputés sûrs, tels que les emprunts d’Etat à dix ans.

Ian Harnett, cofondateur du cabinet londonien Absolute Strategy Research, souligne que la crise est le résultat de la fausse allocation de capital au cours de la décennie précédente, conduisant à financer des projets non rentables, accroissant ainsi le risque de crise systémique. Malgré la faillite de la Silicon Valley Bank, la banque des start-up, la hausse de la rémunération des dépôts et la panique bancaire, les retraits ont atteint en mars 360 milliards de dollars (environ 330 milliards d’euros), posant ainsi des problèmes de liquidités aux banques et de coûts de la ressource.

La crise a également obligé les banques à revoir leur politique de gestion des comptes rémunérés, en modifiant les conditions d’ouverture de ces comptes, en plafonnant les retraits et en limitant la durée maximale de détention. Néanmoins, cette situation a profité aux plus grandes institutions bancaires, considérées comme les plus sûres.

Mots-clés : krach obligataire, Réserve fédérale américaine, obligations, Silicon Valley Bank, start-up, taux directs, panique bancaire, comptes rémunérés, liquidités, coûts de la ressource.

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