L’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a décidé de revoir à la baisse la note de la France, passant de « AA » à « AA– ». Cette décision découle d’une « détérioration de la position budgétaire » du pays, selon l’agence américaine. La France, qui était précédemment notée « AA » par S&P, se voit désormais attribuer une perspective négative, traduisant ainsi une situation financière moins favorable.
Cette révision est motivée par un « déficit budgétaire en 2023 bien plus élevé que prévu », comme indiqué par S&P. L’agence anticipe que ce déficit ne pourra pas passer sous la barre des 3 % du PIB d’ici 2027. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, se veut rassurant en affirmant qu’il n’y aura « pas d’impact sur le quotidien des Français ». Il maintient la stratégie nationale centrée sur la réindustrialisation, la création d’emplois et le retour à un déficit inférieur à 3 % en 2027.
Selon S&P, cette dégradation est en partie due aux actions entreprises pour sauver l’économie française. Cette révision intervient après une analyse effectuée en décembre dernier, où l’agence avait mis en garde contre le risque de dégradation si la France n’accélérait pas la réduction de ses déficits ou si les intérêts de la dette dépassaient un certain seuil par rapport aux recettes publiques.
Malgré cette nouvelle note, la France reste mieux notée que d’autres pays comme l’Espagne. En effet, la dette française et son déficit public restent plus élevés que chez ses voisins, mais demeurent en meilleure posture que d’autres pays notés « AA– » par S&P. Moody’s et Fitch, deux autres agences de notation majeures, maintiennent quant à elles une appréciation stable de la dette française, offrant ainsi une perspective alternative à celle de S&P.