mercredi 5 mars 2025

France en crise : le désastre économique de 2024 révélé !

Le climat de l’investissement en France semble assombri par plusieurs facteurs, allant de l’instabilité politique à une conjoncture internationale complexe. Le ministre délégué au commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, a récemment partagé des données préoccupantes, indiquant que l’Hexagone a perdu de son attrait en 2024. Les chiffres révélés le 4 mars dernier montrent une diminution significative des projets d’investissements étrangers, soulignant une contraction de 7 % par rapport à l’année précédente.

Le ministre a déclaré que « le nombre de décisions d’investissements internationaux s’est contracté de 7 % en 2024 », avec 1 688 projets recensés. Ce déclin ne se limite pas uniquement à la quantité de projets, mais s’étend également aux promesses d'emplois, lesquelles ont chuté de 36 % sur un an. Bien que ces statistiques dressent un tableau inquiétant de l’économie française, Saint-Martin a tenu à nuancer ces résultats. Il a en effet affirmé que la réduction des projets est moins marquée que chez certains pays voisins européens et que les niveaux demeurent largement supérieurs à ceux observés avant la pandémie de Covid-19.

Une baisse à relativiser

Face à cette situation alarmante, Laurent Saint-Martin appelle à remettre les chiffres en perspective. Selon lui, la chute des promesses d'embauche doit être considérée dans le contexte des performances remarquables de 2022 et 2023, périodes post-Covid exceptionnelles. « Cette baisse sur l’emploi s’observe aussi chez nos voisins », souligne-t-il, invitant à ne pas perdre de vue que les défis actuels sont partagés à l’échelle européenne.

Les causes de l’érosion de l’attractivité

Pour comprendre cette dépréciation de l’attrait de la France, le ministre évoque un « contexte international extrêmement complexe », fortement teinté par les ralentissements économiques dans divers pays. De plus, la situation politique interne, marquée par des temps d’attente et d’incertitudes, contribuerait également à ce climat peu propice aux investissements. En effet, 2024 a été marqué par quatre changements de gouvernements et l’adoption tardive du budget, ce qui a pu créer un sentiment d’instabilité.

Perception des investisseurs étrangers

Les résultats d’un rapport de la Chambre de commerce américaine en France (AmCham) témoignent de cette tendance. Selon leur enquête, plus de la moitié des investisseurs américains estiment que la dissolution de l’Assemblée nationale en juin et la chute du gouvernement Barnier ont eu un impact négatif sur leur perception de la France. En chiffres, 36 % des investisseurs considèrent maintenant la France comme un pays offrant un environnement d’affaires favorable, contre 45 % l’année dernière.

En réagissant à ces résultats, Saint-Martin déclare que « le baromètre de l’AmCham a été effectué au pire moment », insinuant que les perceptions sont souvent biaisées par le contexte immédiat.

Vers un avenir plus optimiste ?

Malgré ces difficultés, le ministre reste optimiste sur les perspectives économiques. « J’observe que les premiers signaux de l’année 2025 sont extrêmement bons », déclare-t-il, estimant que l’attentisme des investisseurs pourrait bientôt faire partie du passé. Il note également que le nombre de projets d’investissements reste au-dessus des niveaux d’avant la pandémie, renforçant l’idée que la France conserve son attractivité pour les entreprises étrangères.

Écueils à surmonter

Cependant, le climat international demeure tumultueux, avec des menaces telles que la guerre commerciale orchestrée par Donald Trump. Les décisions de l’administration américaine d’augmenter les droits de douane pourraient entraver davantage les investissements américains en France. « Si vous montrez de la faiblesse face à Donald Trump, vous risquez de perdre encore plus », prévient Saint-Martin, qui évoque également la préparation de ripostes par l’Europe.

Les défis sont nombreux, mais un enracinement d’un climat plus stable et de stratégies de réponse face aux vents contraires pourrait permettre à la France de redéfinir son attractivité à l’échelle internationale.

Mots-clés: investissement, attractivité, France, Laurent Saint-Martin, économie 2024, politique étrangère

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