Le taux de chômage dans la zone euro a enregistré une légère baisse de 0,1 point en avril par rapport à mars, atteignant ainsi un niveau historiquement bas de 6,4 % de la population active, selon les données récemment publiées par Eurostat. Cette diminution s’inscrit également dans une tendance à la baisse de 0,1 point sur un an. Alors que l’économie de la région stagne, le marché du travail continue de résister, affichant des performances remarquables malgré les défis économiques persistants.
Il est à noter que le marché de l’emploi se montre particulièrement dynamique dans les pays d’Europe du Sud, bien que certaines régions présentent des taux de chômage nettement plus élevés que d’autres. Par exemple, le taux de chômage est seulement de 6,3 % au Pays basque espagnol, tandis qu’il peut atteindre 17,6 % en Andalousie. Des disparités similaires sont observées en Italie, avec un taux de chômage de 4,8 % en Lombardie comparé à 17,1 % en Campanie. Ces différences peuvent être attribuées en partie à un système d’emploi précaire et à des disparités régionales accentuées par l’industrie du tourisme.
Une autre tendance alarmante est la faiblesse persistante en matière de formation dans certains pays européens. En effet, plus de 35 % des adultes âgés de plus de 25 ans au Portugal, en Italie, en Espagne et en Grèce n’ont pas atteint un niveau d’éducation équivalent au baccalauréat, contre une moyenne de 20 % dans l’UE. Cela souligne un défi majeur qui entrave non seulement la croissance économique mais aussi la réduction de la précarité de l’emploi.
Malgré des signes encourageants de reprise économique dans l’ensemble de l’UE, le chômage demeure une préoccupation majeure. Alors que le chômage avait fortement diminué après la crise de la pandémie de Covid-19 en 2020, il semble désormais se stabiliser à des niveaux inédits depuis un quart de siècle. Les données révèlent que plus de 13 millions de personnes étaient au chômage en avril dans les vingt-sept pays membres de l’UE, avec des taux variant de manière significative d’un pays à l’autre.
En France, le taux de chômage s’élève à 7,3 %, tandis qu’en Allemagne, il est seulement de 3,2 %. Les taux les plus bas ont été enregistrés en République tchèque (2,7 %) et en Pologne (3 %), tandis que l’Espagne (11,7 %) et la Grèce (10,8 %) affichent les taux les plus élevés. Ces données sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail, qui considère comme chômeurs les personnes sans emploi ayant activement cherché du travail au cours des quatre dernières semaines et étant disponibles pour travailler dans les deux prochaines semaines.