Dans un contexte d’évolution constante de l’industrie, la Haute École de formation de soudage (Hefaïs) à Cherbourg, inaugurée en 2022, se positionne comme un acteur essentiel dans la formation des professionnels du soudage. Avec une infrastructure moderne de près de 3 000 mètres carrés, l’établissement a pour mission de répondre aux besoins croissants en main-d’œuvre qualifiée dans le secteur naval et nucléaire. À travers une méthode d’enseignement pratique et adaptée, Hefaïs s’engage à former les « futurs champions du soudage » pour faire face à une pénurie persistante de personnel compétent.
Depuis sa création, Hefaïs a su s’entourer des plus grands nom du secteur, incluant EDF, Orano, Naval Group et CMN, tous confrontés à la difficulté de recruter des soudeurs qualifiés. La pénurie de cette compétence technique se fait ressentir alors que les industries cafétières prédisent avoir besoin de près de 2 500 soudeurs au cours des dix prochaines années. À l’origine de cette initiative, Thomas Gouez et son équipe sont motivés par la volonté de redynamiser un métier clé par un apprentissage rigoureux.
La formation : un enjeu vital pour l’industrie
Les formations dispensées à Hefaïs sont conçues pour répondre aux besoins spécifiques de l’industrie, en offrant un contenu qui va bien au-delà des simples bases du soudage. « Ici, on ne vient pas pour souder des gouttières ! »
déclare Thomas Gouez, le professeur salarié de l’établissement. En effet, les étudiants s’exercent à la soudure pénétrante sur des matériaux techniques comme l’Inox, une compétence essentielle pour intégrer les secteurs du nucléaire et du naval.
L’école forme un public diversifié : des demandeurs d’emploi, des travailleurs en reconversion ainsi que des soudeurs déjà en poste qui cherchent à se perfectionner. La promotion actuelle, qui donne un coup de fouet à l’offre du marché, inclut six hommes et trois femmes âgés de 21 à 39 ans. Ces étudiants suivent une formation qualifiante de septembre à décembre, avec pour objectif d’intégrer en janvier 2025 la filiale d’Orano spécialisée dans la fabrication de matériels nucléaires.
Des perspectives d’emploi encourageantes
Les statistiques parlent d’elles-mêmes. En 2023, le secteur a identifié environ 7 000 postes de soudeurs à pourvoir en France. Dans le Cotentin, le Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire laisse entrevoir un avenir rayonnant avec une demande de 2 500 soudeurs nécessaires dans la décennie à venir. Les carnets de commandes sont pleins, ce qui témoigne du dynamisme et des besoins pressants de ces filières industrielles.
En termes de rémunération, le métier de soudeur attire aussi grâce à un salaire qui oscille entre 1 600 et 2 000 euros brut par mois, sans compter les primes de risque qui viennent récompenser les compétences avancées. Au fur et à mesure que les professionnels accumulent de l’expérience, leurs revenus peuvent augmenter significativement, faisant de ce métier un choix attractif pour ceux en quête de stabilité.
Un avenir assaisonné de défis et d’opportunités
Tout en abordant la thématique des défis du secteur, il est impératif de reconnaître les efforts d’Hefaïs pour construire un patrimoine de savoir-faire. La formation est une clé pour surmonter les obstacles liés à la pénurie de main-d’œuvre, et Hefaïs se positionne comme un pionnier dans ce domaine en offrant des programmes répondant exactement aux attentes des professionnels du secteur.
Les étudiants qui sortiront de cette école constituent non seulement l’avenir du soudage, mais aussi de l’industrie en général, avec des compétences qui résonneront bien au-delà des murs de l’établissement.
L’évolution des formations et des qualifications offertes par Hefaïs incarne une réponse adéquate aux besoins de demain. L’initiative des géants industriels de la Manche et l’engagement de personnes comme Thomas Gouez montrent que l’avenir du soudage en France est plus prometteur que jamais.
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