Lors de sa réunion plénière du 11 décembre, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a officiellement validé la liste des chaînes préalablement sélectionnées le 24 juillet pour obtenir une nouvelle autorisation de diffusion sur la télévision numérique terrestre (TNT). Comme pressenti, C8 (groupe Canal+) et NRJ12 (groupe NRJ) devront cesser leurs émissions par ce canal à compter du 28 février. En revanche, dès le 1er mars, la chaîne CMI TV (anciennement Réels TV, appartenant à CMI-médias) fera son apparition, tandis que LCI, TMC, W9 et Paris Première bénéficieront également de leurs nouvelles autorisations, valides jusqu’en 2035. Par ailleurs, OFTV (groupe Ouest-France), la seconde nouvelle chaîne, débutera ses transmissions le 1er septembre, moment où BFM-TV, CNews, CStar, Gulli et TFX débuteront également sous leur nouvelle autorisation.
Ces approbations, tant attendues, étaient cependant conditionnées à l’acceptation par les chaînes des conventions, des documents précisant les engagements qu’elles doivent respecter en échange de l’exploitation d’une ressource publique. Les textes de ces conventions, similaires pour les chaînes d’information, incluent des directives issues directement des controverses récentes, souvent associées à CNews. Ainsi, on y stipule que L’éditeur veille au respect d’une présentation honnête des questions prêtant à controverse
, en différenciant clairement les faits de leur interprétation, tout en garantissant l’expression de divers points de vue.
Un cadre du pluralisme renforcé
Cette exigence de transparence et de pluralisme se base sur une nouvelle interprétation des règles de régulation, comme ordonné par le Conseil d’État lors de sa décision du 13 février. L’article 2.3.1, qui concerne « le pluralisme de l’expression des courants de pensée et d’opinion », reflète directement les délibérations de l’Arcom de juillet dernier. Les exigences de pluralisme imposent aux chaînes de justifier non seulement la qualité de la présentation de l’information, mais aussi de veiller à une représentation équilibrée des différents courants d’opinion, ce qui est crucial pour le fonctionnement démocratique des médias.
Des engagements à respecter
Les engagements des chaînes ne se limitent pas seulement à la présentation de l’information, mais incluent également des critères spécifiques liés à leur programmation. Par exemple, les chaînes doivent désormais s’assurer que les informations diffusées soient étayées par des sources fiables et qu’elles soient traitées de manière diversifiée. Cela répond à une demande croissante du public pour une information de qualité, à l’abri des biais et des omissions.
Les implications de ces nouvelles régulations
La mise en œuvre de ces conventions et la régulation de leur contenu peuvent marquer un tournant dans la qualité d’information diffusée sur les chaînes françaises. Les attentes du public vis-à-vis des chaînes d’information sont plus élevées que jamais, et ces nouvelles obligations pourraient contribuer à rétablir la confiance du public. Les chaînes pourraient être contraintes de réévaluer non seulement leur manière de diffuser mais aussi le choix de leurs intervenants et analystes, ce qui pourrait enrichir le débat public.
Une vision d’avenir pour l’audiovisuel
L’entrée en scène de nouvelles chaînes comme CMI TV et OFTV signifie également un élargissement des perspectives médiatiques disponibles pour les téléspectateurs. Ce renouvellement pourrait inciter les chaînes existantes à innover et à s’adapter aux attentes d’une audience diversifiée. Alors que l’on se dirige vers une ère où l’information est de plus en plus scrutée, ces déterminations de l’Arcom peuvent tracer la voie vers un paysage médiatique plus riche et plus responsable.
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