« Seul face à une foule hostile : Emmanuel Macron doit faire face à de violents mouvements de protestation »
Jeudi 20 avril, le Président Emmanuel Macron a été accueilli par des huées et des bruits de casseroles lors de son déplacement à Ganges, dans l’Hérault, en dépit de l’interdiction des « dispositifs sonores portatifs » par arrêté préfectoral. La veille, il avait déjà été hué lors d’une visite à Sélestat (Bas-Rhin). À sa seconde sortie de l’Elysée depuis son allocution solennelle lundi, où il s’est donné « cent jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’actions au service de la France », le Président fait face à la colère d’une France qui ne lui pardonne pas d’avoir exécuté sa promesse de campagne : décaler l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, contre la volonté d’une majorité de la population.
Les manifestations se multiplient, ainsi que les critiques et les appels à la démission. Pour sortir de la crise, l’Elysée a choisi d’affronter la vindicte populaire en exposant le Président à la foule, afin de prouver qu’il n’en a pas peur et qu’il est respectueux de ses opposants. Son entourage tremble, mais Emmanuel Macron veut montrer son courage et assume son choix. Il s’agit d’une épreuve cathartique, la clé d’une sortie de crise.
Pourtant, les mots employés par le chef de l’Etat peuvent parfois jouer contre lui. Le Président Macron a ainsi plaisanté sur les bienfaits inattendus de la crise, lorsqu’il a lancé mercredi : « Ce n’est pas les casseroles qui feront avancer la France. » 24 heures plus tard, Sébastien Rome, député La France insoumise de l’Hérault, lui a offert un livre sur les camisards en terre cévenole, « grand lieu de résistance au monarque absolu », glissant un commentaire narquois. Emmanuel Macron a alors suggéré « d’aller voir » cette résistance, mais seulement « si les gens sont prêts à parler ». Il a ajouté en réponse à la provocation : « Les œufs et les casseroles, c’est pour faire la cuisine chez moi ».
L’opinion publique est prise à témoin de cette crise, qui doit permettre au Président de démontrer son courage et son respect pour ses opposants. Même s’il doit accepter la colère populaire, Emmanuel Macron ne se laisse pas abattre et promet de continuer à agir pour l’avenir de la France.
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