Le scandale du « Qatargate » ne cesse de s’amplifier au Parlement européen. Après l’inculpation de quatre personnes pour corruption présumée, deux eurodéputés ont avoué avoir voyagé au Qatar aux frais de l’émirat, sans l’avoir déclaré. Le belge Marc Tarabella et la belge Marie Arena ont tous deux reconnu leur oubli et leur manquement à leur obligation d’élus européens.
L’avocat de Marc Tarabella, Maxim Töller, a expliqué que son client s’était rendu au Qatar au début de 2020 pour « voir la construction des stades et rencontrer des travailleurs » œuvrant sur les chantiers de la Coupe du monde 2022. Il a été invité à un congrès, dont les frais de voyage ont été payés par l’organisation. Il n’a pas encore déclaré le voyage, mais compte le faire.
Ce n’est pas la première fois que Marc Tarabella prend la défense du Qatar dans l’hémicycle européen et il est connu pour ses liens d’amitié avec Pier Antonio Panzeri, l’un des quatre inculpés pour corruption présumée. Son avocat a tenté de défendre ses prises de position plutôt clémentes envers le Qatar en arguant qu’il s’agissait d’un acte de « realpolitik » et d’« encouragement ».
De son côté, Marie Arena a également reconnu avoir omis de déclarer une mission qu’elle a effectuée au Qatar en mai 2022 et payée par l’émirat. Elle a démissionné de sa présidence à la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen et répété « n’avoir rien à se reprocher ».
Les autorités judiciaires belges ont demandé la levée de l’immunité parlementaire de Marc Tarabella, et le Parlement européen a lancé une procédure d’urgence pour la lever, aux côtés de celle de l’eurodéputé socialiste italien Andrea Cozzolino.
Le scandale du « Qatargate » est loin d’être terminé et plusieurs personnes sont encore dans le viseur de la justice.
Mots-Clés: Qatargate, Parlement européen, corruption, Marc Tarabella, Marie Arena, Qatar, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Pier Antonio Panzeri, Niccolo Figa-Talamanca, Andrea Cozzolino.