samedi 23 novembre 2024
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Grève historique chez Ubisoft : les salariés en colère explosent!

Le 15 octobre, plusieurs syndicats d’Ubisoft ont donné le coup d’envoi à une grève de trois jours, marquant la seconde mobilisation de l’année pour les employés de ce titan français du jeu vidéo. Cette action collective fait écho à des inquiétudes croissantes sur des ventes en baisse et le report d’un titre majeur, le tout dans un climat de rumeurs concernant un éventuel rachat de l’entité. Les rassemblements de grévistes sont prévus à Paris, Lyon, Montpellier et Annecy, notamment après que le groupe a exigé une présence minimum de trois jours en bureau par semaine.

Cette grève a été déclenchée à la suite d’une décision controversée de la direction. En effet, des employés ayant été recrutés avec la promesse de la flexibilité du télétravail se retrouvent aujourd’hui contraints de revenir sur leur engagement. Clément Montigny, représentant du Syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV), a exprimé son mécontentement lors d’un entretien avec l’Agence France-Presse : « Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». En réponse, la direction a justifié cette décision en mettant en avant l’importance des échanges en personne pour la créativité et la collaboration. Cette contrainte suscite néanmoins un sentiment d’inquiétude chez les salariés, certains envisageant même de quitter l’entreprise.

Des demandes salariales en suspens

En parallèle, les syndicats exhortent la direction à faire un réel effort salarial, rappelant qu’une première grève avait réuni plus de 700 employés en février, sur un total de 4 000 agents en France. Pierre-Etienne Marx, délégué STVJ d’Ubisoft Paris, souligne le silence de l’entreprise face à leurs attentes : « On n’a pas eu de réponse de la direction ». Avec une pression croissante, les syndicats espèrent rassembler jusqu’à 1 000 grévistes cette fois-ci pour faire entendre leur voix.

Un avenir incertain pour Ubisoft

Les défis s’accumulent pour Ubisoft, dont la réputation s’est érodée ces derniers mois. « Ubisoft souffre d’un enchaînement de sorties [de jeux] qui n’atteignent pas le succès escompté, » a déclaré Oscar Lemaire, analyste pour le site spécialisé Ludostrie. Des jeux comme Skull and Bones ou le nouvel épisode de Prince of Persia n’ont pas répondu aux attentes. En outre, le PDG Yves Guillemot a admis que les ventes initiales de Star Wars Outlaws étaient « plus faibles que prévu », conduisant la société à ajuster ses prévisions financières à la baisse.

Un contexte de rachat et de restructuration

Ce climat difficile a impacté l’action Ubisoft, qui a chuté de plus de 40 % depuis le début de l’année, touchant son plus bas niveau en dix ans. Ce contexte délicat a également alimenté des rumeurs de rachat par le géant technologique chinois Tencent, déjà détenteur d’environ 10 % de l’entreprise. Dans cette optique, la famille Guillemot, principal actionnaire, envisagerait divers scénarios pour sortir le groupe de la Bourse. Pendant ce temps, Ubisoft continue de chercher le juste équilibre entre télétravail et présence au bureau, un enjeu crucial pour son développement futur.

Mots-clés: Ubisoft, grève, télétravail, syndicats, jeux vidéo, rachat, ventes, créativité, tension salariale.

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